Laval. Des infirmières scolaires ont protesté contre la suppression d'un poste

Hier, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la direction académique de la Mayenne. Ils ne comprennent pas la suppression de poste à la cité scolaire Réaumur-Buron.

6 mai 2021 à 9h25 - Modifié : 6 mai 2021 à 9h32 par Alexis Vellayoudom

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15 infirmières sur les 33 du département ont participé au rassemblement
Crédit : Alexis Vellayoudom

"Les gens qui décident ça, ils sont déconnectés du réel", clame Christine Simon, infirmière au lycée Douanier Rousseau et membre du syndicat Snies UNSA. Avec 14 autres infirmières scolaires, sur les 33 que compte la Mayenne, elles ont répondu à l'intersyndicale CGT, FO, UNSA et FSU pour montrer leur incompréhension face à la suppression d'un poste de la cité scolaire Réaumur-Buron où le nombre d'infirmières passe à deux. Des infirmières qui réalisaient, déjà à trois, jusqu'à 8 000 accueils par an.

Reportage - Les infirmières scolaires contre la suppression d'un poste en Mayenne
Crédit : Alexis Vellayoudom

Une décision en pleine crise sanitaire


Le poste est transféré en Loire-Atlantique où l'académie dénombre une infirmière pour 1 200 élèves alors que la Mayenne est à une infirmière pour 1 500 élèves. Mais la décision passe mal en pleine crise sanitaire pour Gérard Pigois de la FSU : "une décision cynique et inacceptable !".

Alors qu'on leur demande, en plus de leurs missions habituelles, de réaliser les tests salivaires, contact tracing et auto-test, les infirmières ne comprennent pas, "ils n'ont pas conscience de la réalité de ce que ça représente le travail d'une infirmière sur le terrain", témoigne Christine Simon.


Une logique comptable incomprise


Même si le département de la Mayenne est dans les comptes au niveau des infirmières, ce n'est pas le cas sur les médecins scolaires de l'éducation nationale. Selon les syndicats, la Loire-Atlantique compte un médecin pour 8 000 élèves alors que la Mayenne en compte un pour 18 000 élèves. En plus de leurs missions d'accueil, d'écoute, de repérage de situation de mal-être et du suivi de santé, elles se retrouvent à assurer les missions de ces médecins.

Nelly Fréard est infirmière au collège de Martonne et représentante du syndicat SNICS FSU : "la visite de grande section, c'est une visite médicale principalement assurée par les infirmières. Ce qui n'est pas le cas en la Loire-Atlantique. Les collègues de lycées professionnels assurent une partie de la visite médicale d'aptitude aux travaux réglementés". Certaines infirmières se retrouvent aussi à faire les tests de dépistage des troubles du langage.

Les syndicats demandent l'annulation de cette décision et vont lancer une pétition.