"Redonner du sens aux cités minières et ardoisières"

28 étudiants ont étudié l'évolution de l'habitat dans les cités minières et ardoisières de la Vallée du Misengrain.

28 février 2019 à 11h30 par Alexis Vellayoudom

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Les élèves restituent leurs travaux

« T’as bonne mine ! » c’était le nom donné au workshop organisé par Anjou Bleu Communauté et la Direction Départementale des Territoires de Maine et Loire, la semaine dernière. L’objectif, étudier l’évolution de l’habitat dans les cités minières et ardoisières de la Vallée du Misengrain. L’action rassemblait, au relais du Misengrain, 28 étudiants d’horizons géographiques et disciplinaires différents, des paysagistes, des sociologues, des architectes, des photographes, des géologues, des géographes etc…

Les étudiants étaient répartis en 4 groupes et se sont intéressés à 4 cités, la cité de Bel-Air, la cité des jardins, du bois II et de Baugé. Durant la semaine, les étudiants ont visité le territoire. Ils ont également rencontré des anciens habitants de ces cités et des élus. Les étudiants étaient assistés de professionnels et ont pu échanger avec Raphaël Alessandri, architecte pour l’UNESCO, spécialiste du bassin minier du Nord-Pas de Calais.  

"Garder un sens en terme de communauté de vie"

L’enjeu de ce travail est de compléter les connaissances de l’intercommunalité et d’impacter les plans locaux d’urbanisme des 35 communes historiques d’Anjou Bleu Communauté. Jean-Noël Gaultier, vice-président d’Anjou Bleu Communauté, parle « d’intégrer les réflexions des étudiants dans les projets de l’intercommunalité ». L’un des étudiants, Quentin Beunno observe « les populations se sont réappropriées les lieux sur le plan architectural ».

Le travail des étudiants lui, initialement consacré au logement, a fini par glisser sur l’importance sociale, historique et identitaire de ces cités minières et ardoisières, « garder un sens, en terme de communauté de vie. Voir comment on pouvait récréer du lien entre les habitants de ces cités et entre les cités elles-mêmes et ainsi leur redonner du sens notre société contemporaine », précise Jean-Noël Gaultier. Pour Quentin Beunno « malgré la perte de l’activité minière, il y a un patrimoine matériel, du bâti, et immatériel dans la manière que les gens vivent cet endroit encore très présent ».  

Sur la question de la revalorisation de l’habitat, les étudiants ont insisté sur « l’importance de relier ces cités avec le cœur de ville par l’intermédiaire de la voie verte et ainsi donner des points d’intérêts à ces cités pour les gens empruntant la voie verte », précise Jean-Nöel Gaultier.

Les étudiants ont pu présenter leurs travaux à la sous-préfète et au maire de Segré-en-Anjou-Bleu, vendredi dernier.