Segré. Le lycée Blaise-Pascal renforce ses liens avec les entreprises locales

Ces élèves segréens ont pour parrain les directeurs et directrices de grandes entreprises locales. Une convention a été signée entre le lycée professionnel Blaise-Pascal à Segré, et trois entreprises du territoire : le supermarché Leclerc de Segré, le maroquinier Sophan installé à Segré et l'entreprise de BTP Jousselin Construction, basée à Chazé-Henry. Le partenariat concerne particulièrement les élèves de Première bac pro Métiers du commerce et de la vente (MCVA), les Première bac pro Métiers du cuir option maroquinerie, et les Première bac pro Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés (MELEC).

Si les liens existaient déjà entre l'établissement et ces entreprises, ils sont renforcés et se matérialiseront par "des visites d'entreprise chaque année, l'accompagnement aux examens", détaille Gaël Chevré, directeur technique de l’établissement. "Les Premières MCVA vont par exemple travailler sur l'inventaire : avec le centre Leclerc, ça va être l'occasion d'apprendre directement sur place", complète Pamela Barbonnat, responsable du bureau des entreprises au lycée Blaise-Pascal. Autres exemples : l'accompagnement pour les lettres de motivation, des conseils en orientation professionnelle ou des opportunités de stage et d'apprentissage. 

"Se rendre compte de la réalité du terrain"

"L'idée, c'est vraiment d'être imprégné dans l'entreprise où ils se rendent compte de ce qui se passe, poursuit Pamela Barbonnat. Nous, on a beau leur dire la théorie, leur rabâcher même, mais il n'y a qu'en étant vraiment plongé dans le milieu professionnel que les élèves se rendent compte que ce qu'on peut dire en tant qu'enseignant, c'est la réalité du terrain." Et ces fortes exigences en entreprise valorisent aussi ces élèves de filière professionnelle, puisqu'ils sont capables d'y répondre, assurent leurs encadrants. 

Du côté des professionnels, c'est aussi une belle opportunité de montrer leurs métiers, leur manière de travailler, et pourquoi pas, de susciter des vocations. C'est le cas notamment par la visite de l’atelier de Sophan, organisée récemment pour une classe d’élèves de seconde Bac pro métiers du cuir option maroquinerie : une manière de casser les préjugés, selon Cécile Petit, la directrice de Sophan. "Quand on est maroquinier, on est fiers de pouvoir travailler de ses mains une matière vivante, on ne fait pas toujours la même chose, on est sur une adaptation du savoir-faire. Il n'y a pas que l'intellectuel, il y a aussi le manuel, rigoureux, de qualité, et le travail d'équipe."

"Faire grandir les élèves et anticiper les départs à la retraite"

De quoi attirer des jeunes vers les métiers de la maroquinerie, alors qu’une partie des 80 salariés de Sophan sera à la retraite d’ici quelques années. "Aujourd'hui, on anticipe les départs à la retraite, on le prépare avec les écoles à faire grandir les élèves, pour pouvoir ensuite les intégrer dans nos entreprises, explique Cécile Petit. Pour former un maroquinier, ça prend six mois, un an, deux ans... Si la personne a envie et qu'elle a les résultats qualitatifs et quantitatifs, on a envie de l'accompagner à se développer et à monter en compétences."

Chaque année, Sophan embauche un ou deux élèves en apprentissage, et accueille régulièrement des stagiaires du CAP maroquinerie. Outre Leclerc Segré et Jousselin construction, les entreprises segréennes La Toque angevine et Longchamp avaient déjà signé cette convention avec le lycée Blaise-Pascal.