Stade lavallois. Cyril Mandouki, l'expérience au service du collectif

C'est un gros CV de Ligue 2 qui vient de poser ses valises à Laval. À 33 ans, le Martiniquais a disputé 214 matches de Ligue 2, dont des playoffs d'accessions en Ligue 1, et 112 de National. Cyril Mandouki, capitaine et symbole d'un Paris FC ambitieux, avait tenté l'aventure en Turquie l'an passé. Celle-ci a tourné court et le joueur s'est retrouvé libre dès février. Pourtant, son arrivée en Mayenne a tardé.

Très rapidement, les dirigeants du Stade lavallois avaient coché son nom. Impossible d'approche sous contrat, il est devenu accessible cet été mais le club devait d'abord vendre. En salle d'attente, Cyril Mandouki a pris son mal en patience. Grâce aux discours tango, et malgré ce timing, son choix était fait. "J’ai apprécié l’honnêteté et la sérénité du Stade lavallois, confiait le joueur lors de sa présentation. Ils m’ont dit directement informé qu’ils étaient en attente de ventes et ont tenu parole quand cela a été fait. J’ai eu le coach, le président et Ousmane (Dabo) au téléphone. Pour moi, c’est très important, car on entend trop souvent des histoires sur un directeur sportif qui recrute un profil et le coach ne le veut pas."

Longue amitié avec Malik Tchokounté

À Laval, il va retrouver Malik Tchokounté. L'un de ses "rares amis dans le foot". "C’est le seul mec, dans le foot, que j’ai régulièrement au téléphone. Je l'ai appelé pour prendre des renseignements quand Laval m’a montré de l’intérêt." Coéquipiers à Dunkerque, notamment, ils revendront leur expérience à un groupe rajeuni. "Humainement, il correspond à ce qu’on recherche, a dit l'entraîneur lavallois Olivier Frapoll. Il a eu une longévité au sein de ses clubs, il a joué les barrages. C’est un joueur qui va amener son expérience dans un groupe rajeuni. Quand on construit un effectif, on réfléchit à comment nous négocierons les moments difficiles. Nos anciens sont partis, mais on avait l'envie d’avoir, entre Malik et Yohan, l’expérience et la mentalité de Cyril."

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Un rôle qui sied parfaitement à l'international Martiniquais. Aux côtés de Benard, Montet, et même de Sanna et Thomas, il aura ce rôle de grand frère qu'avait Jimmy Roye. "Si Owen Kouassi a fait la saison qu'il a fait, c'est aussi grâce à Yohan Tavares", rembobine Olivier Frapolli. "Le rôle d’encadrer les jeunes est naturel chez moi, affirme celmui qui a passé sept saisons sous les couleurs du Paris FC. Une individualité ne peut pas marcher sur toute une saison. Une saison est longue. Quand tout va bien, il n’y a pas besoin de coach, mais quand tout va mal, c’est là où il faut arrêter l’hémorragie. Et l’expérience peut entrer en compte."

Une doublure à Williams Kokolo espérée

Cyril Mandouki ne sera pas la dernière arrivée du mercato lavallois. Devrait suivre un latéral gauche et un attaquant, deux profils souhaités par Olivier Frapolli mais difficile à trouver avec une masse salariale "pleine". Le président Laurent Lairy n'a pas tourné autour du pot : "je dois vendre un joueur pour recruter." Mais les dirigeants tango ont de la ressource et de la suite dans les idées. Des pistes ont déjà été validés par le coach et, quand l'argent coulera, Laval pourra trouver son bonheur.