Angers. Bouchons, ralentissements, les artisans taxi manifestent

Ce mercredi matin, une centaine d'artisans taxi mène une opération escargot sur l'A11 et l'A87 autour d'Angers. Ils protestent contre la tarification du transport sanitaire prévue dans la nouvelle convention avec la Caisse nationale d'assurance maladie.

Publié : 27 novembre 2024 à 7h57 par Alexis Vellayoudom

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En janvier, ils étaient une cinquantaine dans les rues d'Angers
Crédit : Alexis Vellayoudom

Ça bouchonne à Angers ce matin sur l’A11 et l’A87. 80 à 100 artisans taxi mènent une opération escargot entre l’aire de covoiturage d’Avrillé jusqu’à la clinique de Trélazé. Ils dénoncent la nouvelle convention prévue avec la Caisse nationale d’assurance maladie sur les transports sanitaires et médicalisés. 

 

Une baisse des tarifs de 20 % 

 

Pour bien comprendre, aujourd'hui, le tarif des transports médicalisés est soumis à une première remise pour la Caisse nationale d'assurance maladie sur la prise en charge des frais de transports de patient. Sauf que dans la nouvelle convention, actuellement en négociation, la CNAM voudrait imposer une seconde remise. "Aujourd'hui, la CNAM nous demande de faire des efforts sur la tarification, alors que nous avons présenté des rapports, demandés auprès du cabinet d'expertise comptable KPMG, qui indique, qu'aujourd'hui, on arrive sur une rentabilité en termes de transport de malades assis qui est très faible. Et le fait que la CNAM demande des remises supplémentaires sur ces transports allait conduire à mettre en péril la rentabilité des sociétés de taxis qui effectuent ces transports", expliquait Philippe Charrié vice-président du syndicat départemental des artisans taxis du Maine-et-Loire et artisan du taxi depuis 7 ans. 

 

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Au total, les deux remises cumulées pourraient atteindre 20 %. Pour certaines sociétés, cela représente une perte de chiffre d’affaires de 37 à 40 %. Pour combler cette perte, les artisans taxi demandent à la préfecture, décideur sur une partie de la tarification, d'augmenter le prix. "Ce que l'on demande, c'est qu'on ait une augmentation qui tienne compte de l'inflation. Ce sont déjà des courses avec un taux de marge assez faible alors que nous avons beaucoup plus de frais, le passage RSI à URSAFF, l'augmentation de gazole, les véhicules qui sont de plus en plus chers et on a besoin de renouveler notre flotte très régulièrement. Et pour certaines sociétés de taxis avec des salariés, il y a des demandes d'augmentation de salaire. En fait, on a un niveau de charge qui augmente globalement, et un niveau de rémunération qui reste très faible, voire avec ce qui est demandé par la CNAM, en baisse. Et ça, c'est quelque chose qui n'est pas entendable aujourd'hui par les fédérations". En janvier, une cinquantaine d'artisans taxi de la Mayenne et le Maine-et-Loire avait bloqué les rues d'Angers.