Angers. L'église abbatiale du Ronceray livrera ses secrets au public pour la première fois depuis 1028
Construite au XIe siècle, l'église abbatiale du Ronceray va ouvrir pour la première fois au public à la fin de l'année. L'édifice installé à la Doutre accueillera des visites, des expositions et des concerts.
Publié : 3 septembre 2025 à 15h52 - Modifié : 4 septembre 2025 à 15h53 Alexis Vellayoudom
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Cela fait presque un millénaire que des touristes n'y ont pas mis les pieds, hormis pour quelques événements exceptionnels. Pour la première fois depuis sa création en 1028, l'église abbatiale du Ronceray va ouvrir ses portes aux Angevins. Au début de l'année 2026, les visiteurs pourront découvrir ce joyau roman de 10 500 m², niché au cœur du quartier de la Doutre. "C'est un lieu qui a été pendant 800 ans l'église abbatiale des dames du Ronceray, donc des religieuses, et ensuite, c'est devenu une chapelle et un lieu d'entrepôt pour les Gadz'Arts, l'école des Arts et Métiers", raconte Nicolas Dufetel, adjoint à la Culture et au Patrimoine à la mairie d'Angers.
Sécurisation et accessibilité
L'opération de restauration a débuté dès octobre 2023 avec les études de conception. Elle devrait se terminer à la fin de l'année. Au terme de ces 2 ans de travaux, les 800 m² de l'église abbatiale seront restaurés avec notamment la mise aux normes pour l'accueil du public (accessibilité et sécurité), mais aussi l'installation d'une billetterie et de sanitaires. "À la fin de l'année, on va pouvoir créer une entrée, une sortie, un accès pour les personnes en situation de handicap, de l'électricité, pour permettre au grand public de rentrer véritablement dans ce lieu dont nous sommes collectivement, républicainement et laïquement propriétaires", précise l'élu angevin.
À l'intérieur, les visiteurs pourront découvrir les secrets de cette abbaye. "Partout où vous voyez du blanc, vous voyez qu'il y a quelques fresques à certains endroits, mais on sait qu'il y a, sous les badigeons, des fresques. Il va falloir sauver celles qui existent, révéler celles qui sont encore cachées, qui n'ont pas vu le jour depuis plusieurs siècles. Et puis on sait que, sous le sol, il y a également, très certainement, des sépultures et on va redécouvrir des sculptures, des fresques, des pierres tombales, peut-être, c'est près de dix ans de travaux qui vont continuer", se passionne Nicolas Dufetel.
Expositions et concerts
En parallèle, d'autres projets seront développés à l'intérieur de cet édifice dont la jauge est estimée à 696 places debouts et 180 assises. "On veut y faire des concerts et aussi des expositions d'arts, notamment d'art contemporain. C'est un lieu qui s'y prête bien. C'est un endroit où les siècles s'entrechoquent", espère l'élu à la Culture. Enfin, l'agence 2BDM a été choisie pour "explorer d'autres usages possibles", comme un espace musical, un lieu de séminaires, du coworking, de l'hôtellerie, un restaurant patrimonial ou une auberge de jeunesse. Au total, le projet aura coûté 1,4 million d'euros, dont 80 000 € de la Fondation du patrimoine pour les portails sud et ouest.
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