J. Arthuis : la filière équine est "en danger"

L'Eurodéputé a livré un rapport fourni au Premier Ministre avec des pistes pour "reconquérir le grand public".

17 décembre 2018 à 14h01 - Modifié : 17 décembre 2018 à 14h29 par Coralie Juret

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Hippodrome de Craon, septembre 2018.
Crédit : DR

La filière cheval a besoin d'un "nouveau souffle". C'est le Mayennais Jean Arthuis qui l'écrit en préambule d'un rapport de 182 pages remis au Premier Ministre le mois dernier. Pour l'Eurodéputé centriste il faut une transformation des sociétés des courses et du PMU pour "reconquérir le grand public". Sur les petits hippodromes notamment, "il faut respecter la tradition quand on court sur des champs de courses comme Craon ou le Lion d'Angers à des horaires impossibles, improbables", note l'ancien Ministre. On sait déjà qu'il y aura moins de courses Premium l'année prochaine.

Quant aux grands hippodromes gérés par France Galop et le Trot Français, ils auraient tout intérêt à s'organiser en sociétés de courses pour animer leurs terrains comme en province, observe Jean Arthuis.

L'ancien président de la Mayenne propose aussi de ramener la TVA à 10% dans toute la filière cheval, et ce dès l'année prochaine pour les centres équestres et les ventes de poulains de moins de 3 ans par les naisseurs. Pour les autres activités de la filière, il faudra attendre 2019 et la modification de la directive européenne sur le sujet.

"Il faut que l'ensemble des acteurs de la filière soit conscient de son pouvoir et de sa responsabilité", conclut Jean Arthuis. A chacun donc, de s'en emparer. L'Eurodéputé mayennais a rencontré le Ministre de l'Agriculture à ce sujet la semaine dernière.