L'Hotellerie de Flée. Il se bat pour la reconnaissance de sa maladie

Fatigué du matin au soir. C'est ainsi que vit désormais Jérôme Lebreton, ancien patron de bar à Château-Gontier, après l'apparition de son Syndrome de fatigue chronique. Il ne peut plus travailler ni percevoir l'AAH, l'Allocation adulte handicapé.

25 octobre 2018 à 14h52 - Modifié : 29 novembre 2018 à 15h50 par Coralie Juret

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La maladie de Jérôme Lebreton est apparue soudainement en juin 2017, avant d'être diagnostiquée par
Crédit : CJ

Jérôme Lebreton, un habitant de l'Hotellerie de Flée, souffre d'encéphalomyélite myalgique, une maladie rare aussi appelée "syndrome de fatigue chronique". La vie de cet ancien propriétaire d'un bar à tapas à Château-Gontier a basculé après un malaise, le soir de la fête de la musique l'an dernier. "On vous demande de faire le deuil de votre vie antérieure" raconte l'ancien sportif, car le "sommeil non réparateur" l'oblige désormais à économiser son énergie dès le matin.

Même avec sa reconnaissance de travailleur handicapé, Jérôme Lebreton ne peut plus exercer d'activité, et pourtant on lui refuse l'Allocation adulte handicapé malgré un taux d'invalidité estimé à plus de 66 % par son médecin. La situation financière devient compliquée pour le couple et ses deux enfants. Lui reste à la maison dans le canapé ou au lit, elle travaille et s'occupe le soir des tâches ménagères que Jérôme n'a pas pu faire. Compliqué d'être "père au foyer sans faire le travail de père au foyer", résume-t-il douloureusement.

Pour obtenir la reconnaissance de sa maladie et de son taux d'invalidité, Jérôme Lebreton avait envisagé une grève de la faim mais l'Association française du syndrome de fatigue chronique (ASFC) et Millions Missing lui ont proposé leur aide. Ils demandent un rendez-vous à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et appellent les malades du Maine-et-Loire à les rejoindre.