« Le 28 février on ne sait pas où on va aller »

Absence de local, réforme du permis de conduire, Segré Conduite vit un début d'année difficile.

13 février 2019 à 15h00 - Modifié : 15 février 2019 à 16h21 par Alexis Vellayoudom

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L’histoire commence en 2016. Le local de l’auto-école Segré Conduite, situé au 57 rue Pasteur, est ravagé par un incendie. Des flammes qui coûteront la vie à une femme âgée de 59 ans. Depuis, l’auto-école loue un local de la mairie dans l’immeuble juste en face de l’ancien local. Les moniteurs de l’auto-école affirment que la propriétaire de l’immeuble leur avait assuré qu’elle « remettrait le local en bonne et due forme, mais une fois les deux ans écoulés, on avait toujours rien » raconte Sandrine Guillet, monitrice.

La mairie prolonge alors leur bail précaire jusqu’au 28 février 2019. De son côté, la propriétaire de l’immeuble « promet », dit Sandrine Guillet, que le local serait réhabilité début mars. Une promesse finalement non respectée puisque la semaine dernière, la propriétaire a annoncé « qu’elle ne changerait pas la vitrine, cette vitrine menace de tomber ».

 

« Tout sera fait pour trouver un local à l’auto-école »

 

Résultat, l’auto-école ne peut pas revenir dans son ancien local qui nécessite des travaux et elle devra partir le 28 février de l’actuel local, « la mairie prévoit des réaménagements dans ce bâtiment » nous explique Gilles Grimault. Le maire de Segré-en-Anjou-Bleu nous a précisé par téléphone que « tout sera fait pour trouver un local à l’auto-école ». Pour ce qui est de la propriétaire qui refuse de faire les travaux, « on ne peut pas s’immiscer dans la relation privée entre l’auto-école et la propriétaire », commente le maire.

Si vous avez un local à louer sur Segré, vous pouvez contacter Segré Conduite. Informations sur leur site : segreconduite.com.

 

« On est solidaire du mouvement »

 

Autre sujet, la réforme du permis de conduire. Lundi, entre 4 000 et 4 500 voitures d’auto-écoles protestaient contre la réforme du permis à l’appel des syndicats UNIC, CNPA et UNIDEC. Ils dénoncent notamment un rapport parlementaire qui favoriserait les plateformes en ligne. Les syndicats parlent d’"ubérisation" du permis de conduire.

Segré Conduite est solidaire du mouvement, « l’Etat est en train d’autoriser des plateformes à pouvoir exercer en tant qu’auto-écoles, alors que nous, on est embêté puisqu’on a une demande d’agrément à faire pour pouvoir ouvrir un établissement en bonne et due forme », précise Sandrine Guillet. Ils n’ont cependant pas fait grève. Selon la monitrice de Segré Conduite, « toutes ces plateformes prétendent dispenser des cours alors qu’elles offrent juste un accès en ligne, il n’y a pas de cours et de moniteurs pour former les élèves ». Concernant les cours de conduite, les plateformes font appel à des moniteurs indépendants sur lesquels ils ne payent pas de charge.

Les syndicats des auto-écoles craignent également la réduction du prix du permis de conduire annoncée par le Président. Selon eux, cela créerait un service low-cost du permis de conduire.