Portraits de femmes : Marie Mauffret-Vallade, sous-préfète

Elles ont des postes à responsabilité ou de hautes fonctions... comment ces femmes encore trop peu nombreuses vivent-elles leur travail, leur engagement ? Oxygène s'est posé la question avant la Journée des droits des femmes le 8 mars. Septième et avant-dernier portrait de notre série, la nouvelle sous-préfète de Segré-en-Anjou Bleu, Marie Mauffret-Vallade.

8 mars 2019 à 13h51 - Modifié : 8 mars 2019 à 14h16 par Coralie Juret

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Crédit : CJ

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La féminisation des noms de fonction est un "symbole" : celui d'une lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est l'opinion de Marie Mauffret-Vallade, nouvelle sous-préfète de Segré-en-Anjou Bleu.

Cette fonctionnaire passée par quatre Ministères, de la Santé à l'Enseignement n'a "jamais été pénalisée" par le fait d'être une femme. "Ce n'est plus un frein" selon elle pour accéder à de hautes fonctions comme la sienne, mais "on n'a pas encore atteint le but" selon elle.

Une nouvelle forme de sexisme est apparue dans la fonction publique estime Marie Mauffret-Vallade, qui a ressenti "dans certains corps une certaine crispation à voir la nomination de femmes sur des hautes fonctions qui peuvent etre perçues comme ralentissant la carrière d'autres, en particulier des hommes. On imagine que le recrutement se fait à candidature égale, prioritairement pour la femme" relate la nouvelle sous-préfète.

Des femmes qui se mettent sans doute des freins elles-mêmes, comme lorsque ses supérieurs proposent à Marie Mauffret-Vallade le tour extérieur de l'ENA. Elle met un an à se décider. Un "choix familial" loin de ses trois enfants, parfois encore mal vu dans notre société.