Segré. La famille algérienne régularisée

Dans un courrier adressé à la famille Beskri, le préfet de Maine-et-Loire annonce accorder une régularisation à titre exceptionnel à cette famille algérienne menacée de reconduite à la frontière. 150 personnes s'étaient mobilisées vendredi.

25 juin 2019 à 7h59 - Modifié : 25 juin 2019 à 8h37 par Coralie Juret

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Crédit : CJ

Ils ont gagné ! Plus de 150 personnes s'étaient mobilisées vendredi devant la sous-préfecture de Segré à l'appel du Collectif segréen pour la libre circulation des personnes, en soutien à une famille algérienne résidente depuis 5 ans dans la commune et menacée d'expulsion.

Les Beskri ont appris hier soir qu'ils allaient être régularisés. Les camarades et enseignants d'Alae et Naoufel, 14 et 12 ans, étaient pourtant bouleversés vendredi.

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Les collégiens et personnels du collège Georges Gironde étaient nombreux vendredi soir pour demander la régularisation d'Alae et Naoufel, et de leur famille.

Ce vendredi leurs soutiens dénonçaient la brutalité, la souffrance et la peur qu'ils subissaient. Comme Christiane, membre du collectif pour la libre circulation des personnes, et une surveillante du collège Georges Gironde où sont scolarisés les deux aînés.

"Ils sont terrorisés"

Comme Christiane Serreau, plusieurs militants et soutiens ont pris la parole pour demander "un peu d'humanité dans l'application de la loi". Chose faite hier.

Une situation qui prend désormais fin avec cette régularisation accordée à titre exceptionnel hier par le Préfet René Bidal, saluée par le Collectif : "la famille Beskri , après 5 années d'angoisse, va pouvoir (re)commencer à vivre normalement".

"Une fois de plus, comme en 2015, la mobilisation a payé. Le Préfet de Maine-et-Loire a réexaminé la situation de la famille Beskri. Il a mis de l'humanité dans l'application de la loi en la régularisant. Nous continuons de penser que la liberté de circulation et d'installation des personnes éviterait bien des souffrances et nous n'oublions pas celles qui sont toujours en attente de leur régularisation", rappellent ces Segréens qui sont aussi aux côtés d'une famille Tchéchène sommée de quitter le territoire début juillet et d'une famille kosovare menacée d'expulsion de son logement.

Les Beskri vont se voir délivrer un certificat de résidence d'un an à titre humanitaire, mercredi en préfecture. Le petit dernier, 4 ans, est né en France.