Angers. Agressions au CHU : l'hôpital envisage des dépôts de plainte systématiques

Des soignants des urgences et des soins de réadaptation ont été agressés à trois reprises en l'espace de dix jours au CHU d'Angers. Une mise en danger "inadmissible" pour la direction qui annonce chercher des solutions "pour éviter que ça se reproduise".

29 mars 2024 à 17h00 par Coralie Juret

Photo d'illustration
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Crédit : CHU Angers

Une cinquantaine d’évènements graves au CHU d’Angers chaque année... "c’est beaucoup trop", réagit la directrice du centre hospitalier après la survenue de trois agressions en moins de dix jours dans les services d’urgences et réadaptation. Un patient cancéreux victime d’hallucinations, un toxicomane en recherche de substances et une patiente bien connue, "en grande détresse sociale" s’en sont pris à des soignants des urgences et de réadaptation qui se sont vus délivrer des arrêts de travail. Deux plaintes ont aussi été déposées.

Les agents bénéficient systématiquement de la protection fonctionnelle, annonce Cécile Jaglin-Grimonprez : "pour porter plainte ils n'auront plus l'obligation d'aller eux-mêmes, on va pouvoir se substituer à eux si nécessaire et peut-être systématiser les plaintes. Tous les frais associés à la situation sont pris en charge et si toutefois il y avait un procès, un besoin d'assurance, ce sont les avocats du CHU et la société d'assurance qui interviennent".

Cécile Jaglin-Grimonprez : "on attribue systématiquement la protection fonctionnelle à ces agents"
Crédit : Coralie Juret

Depuis plusieurs années, le CHU d'Angers constate un nombre d'agressions en hausse. Il s’est doté d’un maitre-chien la nuit aux urgences pour apaiser les tensions et intervenir au besoin. Pour le Pôle médico-social Saint Nicolas, l’hôpital envisage de doter ses agents de sûreté, de gilets pare-lames contre les coups de couteau.