Maine et Loire

Angers. Guinguette, salle de musculation, scolaires, bureaux... L'avenir de la Pyramide du Lac de Maine

Symbole fort du quartier du Lac de Maine, la Pyramide va faire peau neuve. À partir du 1er octobre 2025, ce bâtiment emblématique des années 70 entre dans une phase de restructuration ambitieuse, pour devenir d’ici 2027 un véritable lieu de vie au cœur du parc.

Publié : 29 juillet 2025 à 14h42 - Modifié : 29 juillet 2025 à 14h45 Tanguy Gicqueau

La Pyramide du lac de Maine a été inaugurée en juin 1978.
La Pyramide du lac de Maine a été inaugurée en juin 1978.
Crédit : Tanguy Gicqueau

Elle est immanquable quand on arrive au bord du lac de Maine, la Pyramide en ardoise va connaître une seconde vie. Les travaux commenceront à l'automne 2025 pour une livraison prévue à la fin du premier trimestre 2027. Sous la direction de Mathieu Renard, responsable du service conduite de projet au sein de la direction des bâtiments et du patrimoine communautaire, le chantier ambitionne une transformation complète du bâtiment. 

 

Guinguette, salle de musculation et bureaux 

 

Le rez-de-chaussée, autrefois utilisé comme espace technique, vestiaire ou espace de stockage, sera reconverti en lieu de vie avec un espace d’accueil pour les scolaires, une salle de musculation pour les clubs, des espaces de rangement pour les vélos. L'ancien bar fermé dans les années 2000 deviendra une guinguette en terrasse, accessible depuis un belvédère remis à niveau. Un ascenseur va être aussi installé à l'intérieur. Au total, près de 400 m² seront repensés. Les deux étages supérieurs accueilleront également de petites salles de réunion et bureaux. La terrasse du premier étage offrira un point de vue idéal pour le suivi des compétitions sportives. Elle est aujourd’hui appelée à devenir de nouveau « le phare du site », souligne Estelle Gombaud, attachée de presse de la Ville. Le projet de rénovation complète de la pyramide a été estimé à 4 millions d'euros.

Le Avant/Après de la Pyramide.
Le Avant/Après de la Pyramide.
Crédit : Tanguy Gicqueau

 

Une rénovation écologique et respectueuse du paysage

 

Le chantier, décalé d’un an pour préserver la période de nidification, débutera le 1er octobre 2025 avec des travaux de curage. L’enveloppe du bâtiment sera entièrement repensée : les ardoises historiques seront remplacées par un bardage en zinc de teinte or perlé, associé à une structure en bois, pour mieux s’intégrer dans l’environnement naturel. L’objectif est également de faire de la Pyramide un bâtiment exemplaire en matière d’économie d’énergie : 5 forages géothermiques, des panneaux solaires, et une isolation renforcée permettront une réduction de 60 % des consommations énergétiques. L’anémomètre, témoin discret de la vitesse du vent sur le site sera conservé.

 

Redonner vie au cœur du parc

 

« Recentrer les activités scolaires, les rassembler autour de la Pyramide, et faire revenir la vie ici » : telle est la volonté portée par la municipalité. Avec l’ajout de sanitaires publics, d’une guinguette, d’un accueil centralisé et de nouveaux espaces polyvalents, la Pyramide du Lac de Maine s’apprête à entamer une nouvelle page de son histoire, fidèle à son esprit originel mais résolument tournée vers l’avenir.

 

La vue du dernier étage sur le lac de Maine.
La vue du dernier étage sur le lac de Maine.
Crédit : Tanguy Gicqueau

La Pyramide en quelques mots :

 

Érigée en 1978, la Pyramide du Lac de Maine a été pensée dès 1969 par l’architecte Beaudouin, dans le cadre du vaste projet d’aménagement de la rive ouest d’Angers. Le site, né d’une gravière destinée à fournir des remblais pour les grands chantiers urbains des années 60, est rapidement devenu un plan d’eau artificiel de 90 hectares, séparé de la Maine pour éviter l’envasement. Portée par le maire Jean Turc, cette opération s’inscrivait dans la volonté de « développer la ville sur l’axe de la route vers Paris » remémore Sylvain Bertoldi, directeur des archives patrimoniales d’Angers. Le quartier du Lac de Maine est né de cette ambition, avec un parc, une école de voile ouverte en 1973, un centre d’accueil en 1975, puis la fameuse Pyramide inaugurée en juin 1978, accompagnée de la plantation de plus de 20 000 arbres.