Angers. Les musées d'Angers sont-ils bien protégés contre les cambriolages ?

Une course contre la montre a commencé à Paris, après le cambriolage survenu ce dimanche 19 octobre au musée du Louvre, pour retrouver les bijoux de la couronne de l'impératrice Eugénie et des bijoux de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense. Un vol qui ouvre le débat de la sécurité des musées au niveau national. Ce lundi 20 octobre, le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez a annoncé un renforcement de la sécurité des musées en France. À Angers, la municipalité affirme est "parée". 

Le Musée des Beaux-Arts, le plus sensible

"On a des dispositions maximales", affirme la ville d'Angers. Deux jours après ce cambriolage inédit, Angers est sûre de ses forces pour protéger ses sept établissements. Le plus sensible : le Musée des Beaux-Arts. "On a de la vidéo-surveillance dans chaque salle, des caméras de protection aux points d'entrée et un PC sécurité qui tourne 24h/24 avec un agent, et un supplémentaire aux horaires d'ouvertures", rassure la mairie. Le PC des Beaux-Arts permet aussi de garder un oeil sur le Musée Pincé, le Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, le muséum des Sciences naturelles et la Galerie David d'Angers. Au total, une quinzaine d'agents sont greffés au dispositif. 

"On est capable de suivre et de remonter le trajet des cambrioleurs"

Au Musée des Beaux-Arts, une grande majorité des œuvres sont équipées d'un système de surveillance. "On a des capteurs capables de détecter les mouvements, des sytèmes antieffraction et de contrôle d'accès, et un alarme quand une œuvre est décrochée", précise la ville. C'est le cas aussi des vitres protectrices ou des accès aux tableaux. "En cas d'intrusion, la société de surveillance qui travaille pour nous est alertée. Avec les caméras de surveillance de la police et le territoire intelligent, on est capable de suivre et de remonter le trajet des cambrioleurs." Un système sous "haute vigilance", réaffirme la ville d'Angers. 

Un vol en 1997 

Dans l'histoire récente, aucun vol n'a été constaté dans les musées d'Angers, seulement "quelques comportements suspects et des dégradations", confie la mairie. Pour trouver un vol dans un établissement angevin, il faut remonter en 1997. Cette année-là, le Musée des Beaux-Arts d'Angers est cambriolé par un serial voleur de tableaux. C'est l'huile sur cuivre de Francken II, L’Automne, qui est dérobé. L'œuvre est retrouvée 4 ans plus tard dans le canal Rhin-Rhône avec d'autres œuvres d'art. Restauré, il sera finalement réexposé à Angers en 2010.