Angers SCO. "Il faut montrer qu'on a envie de jouer", le Mayennais Marius Courcoul veut tirer son épingle du jeu

Si la vie est une question de moment, Marius Courcoul les a déjà bien choisis. À 18 ans, le milieu défensif d'Angers Sco vient de prolonger d'un an sous les couleurs angevines, jusqu'en 2027. Un moment qui n'est peut-être pas arrivé par hasard, notamment après sa fin de saison. "Ça a sûrement été un plus, après c'était top de pouvoir finir une saison comme ça avec de telles conditions. C'est pour ça qu'on travaille. J'ai eu la chance de jouer dans des matchs à enjeu", confie le principal intéressé. 

Première titularisation face à Nantes

Et quel enjeu ! Alors que le SCO lutte pour son maintien en Ligue 1, l'effectif est amputé de ses deux titulaires au milieu de terrain Haris Belkebla et Jean-Eudes Aholou. Avec un groupe peu garni à ce poste, Alexandre Dujeux décide de faire confiance aux jeunes. Dans un derby, presque décisif face au FC Nantes, le technicien angevin aligne Yassine Belkdhim, et Marius Courcoul qui se cantonnait jusqu'ici à quelques rentrées. "Première titularisation à La Beaujoire, dans un derby avec tous nos supporters, franchement pour un jeune joueur du SCO, c'est top, souligne Marius. Il y avait une pression sur le collectif après c'est ma première donc pas forcément évident, mais j'étais prêt et bien préparé."

Une première convaincante qui lui permet de décrocher une autre titularisation dans le match suivant à Kopa face au RC Strasbourg. "Le maintien assuré à Kopa, c'était des très bons souvenirs." Sans pression, le Mayennais, 8 matchs de Ligue 1 au compteur, se contente d'être simple. "Il n'y a pas de consignes particulières, mais l'idée, c'est de jouer son football et prendre du plaisir. Après, je m'adapte au match, aux conditions."

Des débuts chez lui à Laval

Des conditions difficiles, il en a déjà connu. Formé dès ses 4 ans chez les verts du FC Château-Gontier (l'autre club de la ville après les rouges de l'Ancienne de Château-Gontier ndlr), Marius file au Stade lavallois. Déjà en vue, le milieu de terrain tape dans l'œil du pôle espoir de Saint-Sébastien-sur-Loire. Seul hic, le Stade lavallois refuse de conserver le joueur s'il s'engage au pôle espoir. Le choix est fait, lui le Castrogontérien, bercé par les tango quitte le club à 13 ans. Il trouvera refuge chez le rival : Angers Sco. Un nouveau moment décisif puisque c'est lors de sa formation dans la ville du Roi René qu'il attire les regards de l'équipe de France. Il n'en bougera plus et s'installera même en tant que capitaine de l'équipe U16. 

Régulièrement surclassé, le SCO le fait signer pro en juin 2023. Moment bien choisi encore une fois, puisque deux mois plus tard Angers se déplace à Laval pour la première journée de Ligue 2. Un contexte particulier, enfant le gamin de Château-Gontier venait supporter les tango en famille à Francis le Basser. C'est là qu'Alexandre Dujeux décide de le faire entrer pour sa première en professionnel alors que le SCO est mené 1-0. "Franchement, je m'en souviendrais toujours avec toute la famille dans les tribunes. C'est des beaux souvenirs et beaucoup de fierté, mais je me suis directement concentré sur le match", raconte Marius Courcoul évitant de revenir sur les quelques sifflets descendus des travées de Le Basser. 

Une carte à jouer cette saison

De retour à l'entraînement avec le SCO, le milieu défensif peut espérer prendre de l'importance dans l'effectif angevin. Contraint financièrement par l'encadrement de la masse salariale, le SCO s'est rajeunie dans l'entrejeu. L'expérimenté Belkebla sera épaulé de la nouvelle recrue Louis Mouton, mais aussi de la révélation Yassine Belkhdim, le tout encadré par la légende Pierrick Capelle, dont s'inspire beaucoup Marius Courcoul. "Quand on arrive du centre de formation, on regarde, on essaye de prendre toutes les petites choses. J'écoute ses conseils et essaye de mettre en application sur le terrain."

Aujourd'hui, le milieu défensif, parfois essayé latéral droit, se sent prêt. Moteur, réputé pour être un joueur accrocheur, l'Angevin a pris de l'épaisseur techniquement et physiquement. "J'essaye d'avoir du caractère. Il faut montrer qu'on a envie de jouer et qu'on est là", résume Marius. Un développement qui s'explique aussi par un cadre de vie sain. Proche de sa famille, domicilée à Château-Gontier, le joueur garde les pieds sur terre : "Je les mets vraiment au centre de mon projet et je reste très proche d'eux parce que ça permet de rester soi-même et dans un cocon. J'aime passer des moments avec ma famille et les amis, souligne celui qui postule pour disputer la Coupe du Monde U20 en 2026. Je suis quelqu'un de très simple avec beaucoup de foot et aussi de la musique, un peu de guitare." En stage à Deauville avec le SCO, le jeune milieu défensif fait partie des joueurs à suivre cette saison et profitera comme depuis le début de sa carrière du bon moment.