Angers Sco : « On a tous déjà touché des filles », après ses propos Abdel Bouhazama démis de ses fonctions

Après ses propos sexistes en avant-match, Abdel Bouhazama a été démis de ses fonctions d'entraîneur d'Angers Sco. Ce mardi, l'adjoint Alexandre Dujeux a mené la séance d’entraînement.

8 mars 2023 à 9h14 - Modifié : 8 mars 2023 à 9h15 par Cyprien Legeay

Abdel Bouhazama.
Abdel Bouhazama.
Crédit : Angers Sco

Après ses propos sexistes lors de la causerie d’avant-match à Montpellier, Abdel Bouhazama a été démis de ses fonctions d'entraîneur d’Angers Sco hier. Dans son vestiaire, et devant plusieurs femmes qui ont été choquées comme l'a rapporté Ouest-France, il avait évoqué le cas Ilyes Chetti en déclarant : "ce n’est pas méchant, on a tous déjà touché des filles." Dans le journal L'Équipe, Abdel Bouhazama expliquait ce mardi avoir voulu "mettre [son] joueur dans de bonnes conditions, pour qu’on dédramatise, entre guillemets."

Les réactions contre le club pleuvent depuis mardi soir à commencer par le groupe de supporters du Kop de la Butte 1992. Il s'est fendu d'un communiqué : "Le SCO vit une saison cauchemardesque qui fait honte à tout le peuple angevin. Les défaites s'enchaînent, les procès et affaires honteuses s'accumulent et l'image de notre club fétiche est un peu plus écornée chaque jour. Le point de non-retour a été largement atteint. Aujourd'hui, c'est de la survie et de la reconstruction du SCO qu'il s'agit". Dans ce communiqué les supporters précisent également que "Saïd Chabane doit vendre le club et disparaître au plus vite". Ils appellent à manifester dimanche, devant l'entrée VIP du stade Raymond-Kopa.

Charles Diers, adjoint aux sports à la ville d’Angers, a aussi réagit sur Twitter : "un éducateur ne peut pas parler comme ça" De son côté, la présidente du département Florence Dabin a aussi condamné les propos sexistes d’Abdel Bouhazama. "Le besoin de motiver une formation en réelle difficulté sportive lors d’une causerie d’avant match ne saurait en aucun cas justifier des propos sexistes et dégradants, qui plus est de la part d’un entraîneur, ancien directeur du centre de formation du club. Ce type d’attitude est heureusement aujourd’hui unanimement désapprouvé, et de tels propos doivent désormais être bannis et condamnés."

La conseillère municipale de l'opposition Claire Schweizer (LFI), a fustigé le club. "Avec un président accusé par 7 femmes d’agression sexuelle et toujours en place, pas étonnant que le coach banalise les violences faites aux femmes en toute impunité".

Le club, de son côté, a communiqué via l'AFP et Mohamed Sifaoui (directeur de la communication d'Angers SCO). "[Les propos sont] inacceptables et condamnables, mais analysés dans leur contexte de causerie d’avant-match, ils relèvent plus d’une maladresse et d’une goujaterie. [...] Il lui appartiendra de tirer les conséquences de tout ça, mais ce n’est pas à moi de lui dire de résister à la pression si toute sa famille lui déconseille. Ce matin, il était complètement dépité."

En attendant, c'est Alexandre Dujeux, l'adjoint de Gérald Baticle puis Abdel Bouhazama, qui assure l'intérim.