Attentats du 13-Novembre. Deux Angevins honorés au Bataclan, dix ans après le drame

C'était le 13 novembre 2015, à Paris : 130 personnes tombaient sous les balles de la haine et du terrorisme islamiste. Dix ans plus tard, les commémorations sont nombreuses dans tout le pays pour rendre hommage aux victimes du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France. Ce soir-là, deux Angevins ont perdu la vie : Pierre-Antoine Henry, 36 ans, et Renaud Le Guen, 29 ans.

Sans qu'ils ne se connaissent, ces deux fans de musique assistaient au concert du groupe de hardrock Eagles of Death Metal, dans la salle du Bataclan. Les rescapés évoquent un concert festif, une ambiance folle... jusqu'à 21h44, heure où la soirée bascule dans l'horreur. Le troisième commando, composé de trois terroristes, débarque dans la salle, et rafale la foule à bout portant. Les premiers morts tombent à côté des blessés agonisants, d'autres, blessés ou non, tentent de fuir le massacre par les portes de secours.

Deux Angevins passionnés de musique

Au total, 90 personnes seront tuées dans cette chambre mortuaire, dont Pierre-Antoine Henry : l'Angevin était marié et père de deux petites filles de 2 ans et 5 ans. Originaire de Beaucouzé, cet ingénieur était un sportif aguerri, passionné de randonnée mais aussi de musique. Son père, Eric, continue aujourd'hui de témoigner. Il se recueille dans son jardin, sorte de jardin secret où il cultive l'image de son fils. Avec un objet symbolique à proximité : le trampoline que Pierre-Antoine lui avait demandé pour ses filles. Depuis dix ans, le Beaucouzéen a aussi trouvé du réconfort dans la musique, une passion qu'il partageait avec son fils.

Ce 13 novembre 2015, on déplore une autre victime angevine : Renaud Le Guen s'apprêtait à passer une soirée en famille, avec sa fiancée Floriane, dont le mariage était prévu pour 2016, ses deux frères et la copine de l'un d'eux. Lorsque les tirs ont commencé, tous réussissent à quitter la fosse, mais perdent de vue Renaud, qu'ils ne reverront pas vivant. Ses proches se souviennent d'un homme gentil, doux, fan de jazz, de rock et de photo. Il travaillait dans un garage pour les poids lourds en Essonne.

Les mémoires de Pierre-Antoine Henry et Renaud Le Guen, comme celles des autres victimes, sont honorées au Bataclan ce jeudi. Désormais, ce sont 132 personnes auxquelles on rend hommage, puisque deux rescapés ont mis fin à leurs jours depuis.