Beaulieu-sur-Layon. L'entreprise Néolithe contrainte d'abandonner une filière de recyclage après la détection d'amiante
Spécialisée dans la transformation de déchets non-recyclables en granulats pour le BTP, l'entreprise Néolithe est contrainte d'arrêter sa filière de recyclage des déchets de chantier. La préfecture de Maine-et-Loire a détecté la présence d'amiante sur ceux traités dans l'usine de Beaulieu-sur-Layon.
Publié : 1er octobre 2025 à 11h18 - Modifié : 29 octobre 2025 à 10h11 Alexis Vellayoudom
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"Pas de fumé, pas d'eau usé, pas d'odeur pour les riverains", se félicitait en juin dernier le PDG de la société Nicolas Cruaud. Mais c'est finalement de l'amiante qu'ont trouvé les autorités préfectorales. Le 25 septembre dernier, la préfecture du Maine-et-Loire a émis une mise en demeure à l'encontre de l'entreprise Néolithe, dont le siège est basé à Beaulieu-sur-Layon pour "ne plus admettre de déchets dangereux en mélange avec des déchets non-dangereux", notamment ceux contenant de l'amiante. L'arrêté oblige de facto l'industriel à arrêter une partie de sa production et engager un plan de départs volontaires.
Arrêt du traitement des déchets de chantiers
Depuis 2019, l'entreprise s'est spécialisée dans la transformation des déchets non-recyclables en granulats, une solution alternative à l'enfouissement et l'incinération de ces déchets. Un procédé technique qui consiste concrètement à récupérer les bennes tout-venant de déchetteries ou de professionnels. Les déchets rentrent ensuite dans un fossilisateur où ils sont triés, broyés pour obtenir une sorte de farine. Cette dernière est mélangée à des liants minéraux (l'entreprise cherche à réduire l'impact carbone de ces liants, elle porte un projet à 2,53 millions d'euros, dont un million financé par le Fonds européen régional FEDER, ndlr) qui permettent de former une pâte, chauffée à haute pression pour donner des granulats, revendus au secteur de la construction ou à des carrières de la région pour faire du béton.
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Et c'est au début de procédé que ça coince. Parmi les déchets récupérés, il y a ceux venus de chantiers. C'est dans ces derniers que l'inspection de l'environnement, venue visiter le site en juillet, a relevé la présence régulière de traces d'amiantes. "Malgré ces mesures de détection, de sécurité et de protection, l’objectif « zéro amiante » reste techniquement inaccessible, pour Néolithe, comme pour l’ensemble des acteurs de la filière", se défend de son côté l'entreprise via un communiqué. Conséquence : "Face à cette impossibilité, Néolithe décide de renoncer au recyclage de ce type de déchets, qui restent voués à l’enfouissement et à l’incinération."
Un développement remis en cause ?
En arrêtant le traitement de ces déchets de chantiers qui représentaient une bonne partie des entrants, c'est une grande partie du projet qui est impacté. Lancée à toute vitesse, l'entreprise angevine va finalement devoir réduire la voilure. "À court terme, cette décision conduit à réduire fortement l’activité opérationnelle de l’entreprise et à se recentrer sur la reconfiguration du process industriel", indique Nicolas Cruaud le PDG. L'usine va désormais se concentrer sur les déchets industriels et professionnels, hors chantiers. En clair, un plan de départs volontaires va être proposé pour 67 salariés sur les 180 que compte le site.
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Cette décision va-t-elle impacter le développement de l'entreprise ? En mars dernier Néolithe évoquait l'idée d'arriver à 1 000 salariés d'ici une dizaine d'années avec pour projet de vendre ses fossilisateurs aux spécialistes du secteur, mais aussi de déployer plusieurs usines de grande capacité (100 000 tonnes de déchets par an, ndlr) dans la région, dont une dans l'agglomération angevine. Une volonté que (re)confirme aujourd'hui le groupe malgré ce contretemps.
Cependant, cet épisode pourrait rouvrir le débat sur l'amiante. l'industriel angevin en appelle à l'Etat : "Néolithe à elle seule n’a pas la capacité de résoudre ce problème de filière. Nous espérons un sursaut des pouvoirs publics sur ce sujet, car la situation va devenir intenable pour nombre d’acteurs du tri des déchets de chantiers".
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