Cap Martinique : Amedeo-Durand (Handicap International) "de retour dans le match"

Le Segréen Jacques Amedeo et son coéquipier nantais Antony Durand ont subi deux avaries qui leur ont coûté du temps en début de course, la semaine dernière sur la transat au départ de la Trinité-sur-Mer.

9 mai 2022 à 18h37 par Coralie Juret

Bateau Handicap International Amedeo Durand Cap Martinique_01 05 22_Jean-Marie Liot - Cap Martinique
Jacques Amedeo sur Handicap International pour la transat Cap Martinique, avec Antony Durand.
Crédit : Jean-Marie Liot - Cap Martinique

Ils sont de retour dans le match, sur la transat Cap Martinique. Alors qu’ils entament leur deuxième semaine de course, le Segréen Jacques Amedeo et son coéquipier nantais Antony Durand ont dû composer avec une voile déchirée la semaine dernière sur Handicap International, puis une casse sur le rail qui permet de l'attacher, 48 heures après. 

Les ennuis ont commencé mardi soir sur un départ au lof (NDLR le bateau plante dans une vague) du JPK 110 dans des conditions musclées : “On a eu malheureusement quelques ennuis qu’on n’explique pas, parce qu’on a eu un spi neuf qui a été déchiré, c’est une voile d’avant qui donne beaucoup de puissance au bateau. Et d’autre part on a arraché une mâchoire du tangon, qui permet justement de tenir les spis. On a perdu pas mal de temps”. 

Jacques Amedeo "un spi neuf a été déchiré"
Crédit : Coralie Juret

La course est un peu compromise, on a eu quelques coups au moral”, raconte Jacques Amedeo ce lundi après-midi. Il relativise après 10h de réparations pas tout à fait finies : “on a affaire à des gens qui sont des fous furieux. Mieux vaut mieux naviguer en bon marin comme dit Fabrice (Amedeo, skipper du Vendée Globe et son fils NDLR) que chercher à gagner à tout prix, on n'a ni le bateau ni les hommes pour ça”.

 

Jambon et plats du Lion 

 

A bord d’Handicap International, “l’entente est parfaite” entre le doyen de la course (bientôt 74 ans) et le “pilote de ligne” de la SEMITAN qui a remplacé au pied levé le partenaire habituel de Jacques, Brice Taillandier, victime d’un accident quelques semaines avant le départ. “C'est agréable de naviguer avec lui”, Antony est “quelqu'un de très rigoleur, très délicat”, confie Jacques Amedeo. “C’est un gars incroyable, il a dégoté des plats des Treilles gourmandes du Lion d'Angers, conditionnés sous vide !”. Au menu, choucroute au Riesling et canard façon thaï au lieu des traditionnels plats lyophilisés “à peine commencés”.

Jacques Amedeo "toutes les étagères sont plein de bouffe"
Crédit : Coralie Juret

Des saucissons et “un gros jambon qu'on débite régulièrement le soir à l'apéro" sont aussi du voyage. 

 

Anticyclone en vue

 

Après une semaine assez difficile à négocier avec un vent assez violent au passage du Cap Finisterre, puis une mer “extrêmement grosse avec des creux de 15 m”, les cinq prochains jours s’annoncent comme aujourd’hui, “assez faciles”. Avec toutefois une vigilance de tous les instants : c’est assez rock’n roll en ce moment, avec un vent de 22 à 24 nœuds le pilote auto n'est pas très performant, il vaut mieux qu'on prenne la barre”. Retardés par leurs soucis techniques, Jacques Amedeo et Antony Durand remontent tranquillement la flotte tandis que d’autres ont dû s’arrêter à Madère pour réparer. “On fait marcher le bateau au maximum de ses capacités. On est dans le match maintenant, à nous de gérer les petits problèmes.

Le moral est là, le beau temps aussi. “Il commence à faire chaud, ça sent bon les alizés”. Alizés qu’Handicap International devrait toucher dans une semaine au niveau de la Mauritanie, mais avant, il y aura “une bulle anticyclonique à négocier à partir de vendredi”. La météo s’annonce “assez imprévisible, très perturbée” d’ici la fin de la course, dans une quinzaine de jours.