Champigné. Une marche pour récolter des dons et lutter contre le glioblastome
Ce dimanche, la famille Esnault organise une marche pour sensibiliser sur le glioblastome, une maladie rare du cerveau et incurable dont deux de leurs proches ont été victimes. Les dons seront reversés à l'association Des Étoiles dans la Mer.
Publié : 20 juin 2025 à 11h32 - Modifié : 20 juin 2025 à 12h01 Alexis Vellayoudom
/medias/ZXr66LkaBv/image/Des__toiles_dans_la_Mer_Champign__18_06_25_DR1750407475989.jpg)
C'est un combat devenu presque obligatoire pour cette famille du Haut-Anjou. Depuis quelques mois, les Esnault se sont engagés dans la lutte et la recherche contre le glioblastome, une maladie rare du cerveau, fatale pour celui ou celle qui la déclare. Cette fatalité, la famille Esnault l'a connue à deux reprises. D'abord en 2019, lorsque le père d'Hélène a été diagnostiqué avant de succomber cinq mois plus tard. Puis en septembre 2023, la maladie frappe la famille une deuxième fois. Son beau-père est parti en décembre dernier. Alors pour sensibiliser sur cette maladie qui touche chaque année 3 500 personnes en France, elle a décidé d'organiser ce dimanche une marche de 6 km au départ de Champigné, au profit de l'association Des Étoiles dans la Mer pour financer la recherche médicale. Entretien avec Hélène Esnault, aujourd'hui référente de l'association en Maine-et-Loire.
Le glioblastome fait partie de ces maladies incurables, comment l'appréhende lorsque le couperet tombe ?
"On n'a pas envie d'y croire donc on a toujours en tête de garder espoir. Je sais que mon papa et mon beau-père ont toujours voulu se battre, malgré l'absence de traitement et la fatalité de la fin. Il y a des traitements qui permettent de retarder l'échéance donc forcément que le patient a envie de se battre. C'est une maladie qui ne laisse pas beaucoup de répit et qui touche très rapidement l'autonomie du patient. Il devient vite dépendant et ça devient aussi vite une souffrance pour la famille qui devient à son tour aidant et soignant."
Ça a été le cas pour vous ?
"Non, mais j'ai principalement vu ma maman devenir soignante pour mon papa. Ma belle-mère l'a aussi faite pour mon beau-père. Nous, en tant qu'enfants, on donne des coups de main, mais on a aussi notre quotidien. Les conjoints sont les premiers impactés. C'est difficile de se reconstruire ensuite."
Aujourd'hui, la recherche avance sur le glioblastome ?
"On aimerait connaître la cause, ça permettrait de mettre un traitement en place. Il y a des facteurs environnementaux, ça, c'est évident, mais on est encore trop hésitant sur l'origine de la maladie. À titre d'exemple, mon papa était garagiste donc au contact de produits chimiques et mon beau-père couvreur. On sait juste que ça touche plus les hommes et une majorité de patients entre 50 et 60 ans. Mais malheureusement, il y a des enfants qui sont aussi concernés et de plus en plus jeunes."
Vous avez déjà fait plusieurs actions. Dans un contexte où la recherche est en difficulté pour se financer, vous sentez que les dons sont toujours au rendez-vous ?
"Je trouve que les personnes qui nous entourent sont généreuses et à l'écoute. Elles sont conscientes que quand ça touche le cerveau, c'est compliqué. C'est quand même triste de se dire qu'en 2025, il existe encore des maladies incurables. Ça touche les gens autour de nous. Cette expérience est tellement enrichissante. J'ai eu l'occasion de rencontrer des patients pour la journée des tumeurs cérébrales de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest à Angers, et on a juste envie de déplacer des montagnes pour qu'ils puissent s'en sortir."
La marche partira à 9h30 au départ de l'espace Campinial, près de la salle des sports. Les inscriptions se font ici ou sur place. Comptez 12 € pour les adultes, 8 € pour les enfants et gratuit pour les moins de 10 ans. Buvette et collations prévues sur place avec un stand de l'association Des Étoiles dans la Mer. Un ruban gris, symbole du combat contre cette maladie, sera offert à chaque participant.