Maine et Loire

Segré-en-Anjou Bleu. Un homme condamné pour agression sexuelle

Vendredi 28 novembre, le tribunal judiciaire a condamné un garçon de 25 ans à 8 mois de prison assorti d'un sursis probatoire de 18 mois pour une agression sexuelle commise sur une amie en juin dernier. Il lui a touché la poitrine et les fesses.

Publié : 30 novembre 2025 à 15h20 - Modifié : 1er décembre 2025 à 10h37 Alexis Vellayoudom

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Le Palais de justice d'Angers
Crédit : Coralie Juret

"Dans ce genre d'affaires, c'est assez rare d'avoir des témoins", a rappelé l'avocate de la victime. Par ses mots, Me Senechault a résumé l'audience de ce vendredi 29 novembre au tribunal judiciaire d'Angers. À la barre, un jeune homme de tout juste 25 ans, originaire de Châteaubriant, et qui aujourd'hui vit en Mayenne. Il est accusé d'agression sexuelle sur une femme, absente des débats, avec laquelle un an auparavant, il avait eu une relation. Un couple ? Difficile à définir d'après l'homme. Reste qu'ils gardent de bonnes relations. 

Mais ce 30 juin 2025, quelque chose va se briser. La jeune mère retrouve l'agresseur présumé et deux autres amis. La soirée est alcoolisée, et se finit au logement de la victime où elle vit avec son père et sa petite fille. Une fois dans la cuisine, et alors que le père dans la pièce d'à côté, l'homme de 25 ans cherche à savoir si la jeune femme est en couple. Il insiste lourdement, puis finit par baisser son pantalon. En caleçon, il lui demande : "tu la veux ?

 

Il lui touche la poitrine

 

Le ton monte, il cherche à l'embrasser, puis alors qu'elle se débat, lui touche la poitrine. "Selon la victime, cela durera 1 minute", précise le juge Lionel Ascensi. La jeune femme s'extirpe, lui posera une main sur ses fesses. "Vous reconnaissez ces faits ?", demande le juge. Droit dans ses bottes, l'homme qui vient de terminer un contrat d'insertion à Pouancé, réplique : "Je suis incapable de faire ça. Je n'ai pas fait ça." Il invoque une vengeance de la victime, "mais je ne sais pas pourquoi", dira-t-il à la barre.  

Il faudra l'intervention du père pour mettre fin à cette agression, il confirmera aux gendarmes avoir aperçu l'homme en caleçon, touchant les fesses de sa fille, puis l'avoir mis dehors de force. Tout ça sous les yeux de l'enfant de la victime et d'une amie. À leur arrivée, les gendarmes constatent "un homme avec une haleine sentant l'alcool, qui peine à tenir debout et incapable de se prêter au test d'alcoolémie", énumère le juge. "Oui, j'étais alcoolisé, j'ai eu des soucis avec l'alcool", admet l'homme de 25 ans. Depuis, il aurait rencontré un addictologue et arrêté de boire. 

 

8 mois de prison avec sursis probatoire

 

Face au récit du juge, l'agresseur présumé continuera de nier, admettant ne pas se souvenir de ce moment. "Vous vous souvenez du moment avant d'entrer dans le logement, puis après avec la gendarmerie, mais pas entre les deux ?", s'interroge Manon Servant, représentante du Ministère public. Estimant qu'il y a suffisamment d'éléments pour le déclarer coupable, elle requiert 24 mois de prison avec un sursis probatoire, ainsi qu'une obligation de travail, de se soigner et une inscription au FIJAIS, le fichier automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. 

La tribunal va finalement le condamner à 8 mois de prison, assorti d'un sursis probatoire de 18 mois avec obligation de travail et de soins. Il a interdiction de rentrer en contact ou de se présenter au logement de la victime et sera inscrit au FIJAIS. Le tribunal prononce une exécution provisoire pour cette peine. Il devra aussi s'acquitter d'une somme de 1 000 € auprès de la victime, au titre du préjudice moral, 500 € pour la fille de la victime et 1 000 € pour les frais d'avocats.