Emilien Houdayer, l’écrivain qui détestait lire

La passion pour la plume nait souvent dès l’école primaire, et parfois même avant, entre les pages d’un album coloré ou d’une bande-dessinée, dans l’imaginaire d’un enfant un peu rêveur. Pour Emilien Houdayer, la lecture avait plutôt la consistance d’une véritable corvée, pis, « un ennemi ». Et pourtant, le jeune Lavallois installé à Segré a sorti fin décembre son premier roman, un thriller nommé Le Poker d’espionnage dans lequel un espion en burn-out qui se plonge dans une mission clandestine.

Inspiré par son auteur fétiche Harlan Coben et son ancien métier de policier adjoint, le jeune homme de 22 ans raconte comment il a eu le déclic : « ma mère, qui est une grande lectrice, voulait vraiment que je lise. A l’âge de 16 ans, un été, je suis donc allé dans une librairie lire les résumés, parce que j’y connaissais rien. Et je tombe sur Harlan Coben, A découvert, une enquête policière d’un lycéen. En 48h j’ai dévoré le livre, et c’est là qu’il y a eu l’élément déclencheur ».

L’intégrale d’Harlan Coben, les Michael Connelly et autres Lisa Gardner... Emilien n’arrête plus les romans policiers. Et commence à écrire de petites enquêtes vers l’âge de 18 ans. « J’écrivais 5-6 pages, ça n’avait aucun sens, je mettais même des répliques des experts Miami », rit le jeune auteur.

Quatre tomes et une nouvelle fiction en préparation

Ce premier livre qu’il a souhaité court, lui a pris 3 ans : « j’ai recommencé au moins 7-8 fois pour avoir les bons personnages, la bonne histoire. Et de mon parcours de policier adjoint, j’ai mis quelques touches personnelles. Que ce soit les personnages, les expressions, les décors, j’y suis allé que par mon imagination comme si ça pouvait être adapté en film. Je me fais un plan visuel dans ma tête, et de fil en aiguille j’écris ».

L’histoire a fait mouche auprès des éditions du Panthéon, seule maison d’édition sollicitée par Emilien Houdayer. « C’est pas donné à tout le monde, c’est une grande fierté », reconnaît l’ex-policier adjoint. En reconversion, il rêve de vivre de l’écriture « et que des millions de lecteurs lisent mes bouquins ». Il a déjà prévu trois nouvelles enquêtes pour son héros Jacob Pelletier, avec en toile de fond l’histoire douloureuse de l’espion, dont la famille est morte dans un attentat. Est aussi en train d’écrire « une autre fiction qui n’a rien à voir ».

Le Poker d’espionnage, 128 pages aux éditions du Panthéon, sur commande en librairie ou sur Internet. Emilien Houdayer sera en dédicaces au magasin Cultura de Saint Berthevin samedi 11 mars.