En Maine-et-Loire. D'abord simple loisir, le drone civil s'est rendu indispensable dans le monde professionnel
Depuis 2016, Cyrille Verdier dispense des formations de pilotage de drone avec sa société Ethernis à Loire-Authion. De simple appareil de loisir à outil indispensable pour certains métiers, il raconte cette montée fulgurante qui n'est pas prête de s'arrêter.
Publié : 28 octobre 2025 à 16h22 par Alexis Vellayoudom
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Ils ont pris une place prépondérante dans le paysage audiovisuel, mais aussi la guerre en Ukraine et continuent de prouver leur utilité dans d'autres secteurs : les drones. Depuis une dizaine, ces (plus ou moins) petits objets volants, pilotables à distance survolent le Maine-et-Loire pour des missions diverses et variées. Cyrille Verdier, directeur d'Ethernis Drone, est un observateur privilégié de cette ascension "exponentielle" en Anjou.
"Il y a eu une véritable explosion de l'usage du drone civil"
"Au début, c'était un jeu", se remémore Cyrille Verdier. Comme beaucoup en 2015, il a d'abord commencé à piloter un drone par curiosité. Très vite, il y prend goût. L'Angevin commence a participé à des réunions entre copains pour piloter puis franchir un parcours d'obstacles, et bientôt filmer. "Il faut se souvenir qu'en 2016, on est soumis au début à la réglementation des ULM. Il n'existe aucun cadre sur l'utilisation du drone, car personne ne voyait son utilité." Jusqu'en 2018, le drone vole sans garde-fou. Ce n'est qu'à partir de cette date que le drone passe sous la réglementation de l'aviation civile. "Il y a une certification qu'arrive, reconnue par un diplôme d'État, précise Cyrille Verdier. On doit, par exemple, donner un plan de vol. Il faut des autorisations préfectorales pour survoler certains lieux. Les drones doivent être homologués par la DGAC puis l'EAC. Et à partir de ce moment-là, ça simplifie la vie. En plus d'un cadre légal, le métier se crée et surtout est reconnu. Et là, il y a eu une véritable explosion de l'usage du drone civil".
Vidéaste, photographe, mais aussi des métiers auxquels on pense moins comme les couvreurs. "Il ne faut pas oublier que le drone, c'est, avant tout, un outil. Par exemple, pour les couvreurs, ça va servir à faire le diagnostic de la toiture, sans avoir besoin de mobiliser une nacelle, une échelle, avec ce risque, en plus, de chutes, malheureusement. On est plus rapide, plus performant, plus sécurisant", décrit Cyrille Verdier. Aujourd'hui, ce pilote agréé, intervient souvent pour des missions dans le milieu agricole, notamment sur la détection de la datura, une plante toxique. "On va faire de la topographie, de la cartographie. On va pouvoir suivre la santé d'un champ de maïs, par exemple, en passant plusieurs fois avec une caméra thermique. S'il y a une zone qui apparaît rouge, ça veut dire que la plante est fiévreuse puisque la plante est vivante, elle réagit comme les humains. Et donc, on sait qu'il faut agir pile à cet endroit-là."
Un engin constamment en évolution
Ces usages se diversifient. Depuis les incendies spectaculaires de l'été 2023, notamment en forêt de Baugé, les sapeurs-pompiers du Maine-et-Loire ont créé une équipe composée de 10 télépilotes de drones pour des missions de reconnaissance sur des feux, de la pollution ou dans la recherche de personnes disparues. Coût de l'opération seulement 75 000 €. "J'en ai formé 3 en 2021", rappelle Cyrille Verdier. Autre corps de métier, les géomètres. "Ça permet de faire ses relevés topo plus rapidement. On va aller chercher un gain de temps, de sécurité. Ça a transformé les métiers". Dernier en date pour le directeur d'Ethernis, la modélisation 3D de la chapelle du CHU d'Angers, mais aussi l'inspection du point de Saint-Georges-sur-Loire. "Avant ça prenait 6 jours avec des cordistes, aujourd'hui, on fait ça en 1 jour avec le drone et sans prendre de risque."
Le drone a-t-il permis de créer des métiers ? "Il faut savoir qu'être télépilote de drone, aujourd'hui, c'est plus peut-être une compétence qu'il faut associer à un autre métier. Il faut être double casquette. Vous êtes vidéaste, vous allez, en plus des prises de vue sol, rajouter des prises de vue aérienne en toute sécurité avec un drone. Là, vous faites la différence avec un concurrent", répond Cyrille Verdier. Dans ses formations de 70 heures, 95 % ont déjà un métier et veulent, soit se former, soit se reconvertir. Les jeunes ? "Le drone a cet avantage pour les jeunes, ils y viennent un petit peu par le ludique. J'interviens à la MFR de Beaupréau. Si je prends l'exemple de l'année dernière en BTS, j'avais 16 élèves. J'ai demandé combien avait des drones. 14 mains se sont levées", constate le pilote.
Le phénomène se traduit aussi dans l'économie, DJI, l'un des fleurons du drone civil, a enregistré +300 % sur ses ventes en 3 ans. Le drone est aussi devenu plus accessible. "Le drone qu'on payait 60 000 €, on le paye aujourd'hui 5 000 €", observe Cyrille. Alors que l'engin n'a fait que se développer. "En 6 ans, certains modèles sont devenus obsolètes. Ça change tous les ans. Aujourd'hui, il y a de l'aide au vol. Il peut détecter les "No Fly Zone", il y a un enregistrement du vol avec aussi des contre-mesures comme des brouilleurs. On a pratiquement les mêmes instruments qu'un avion de tourisme. Et puis le poids, là où certains pesaient 10 kg, aujourd'hui, il y en a à 2 kg."
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