En Maine-et-Loire. Les artisans demandent plus de lisibilité sur MaPrimeRénov' et la gestion des déchets du BTP
Ce matin, des artisans et élus de la CAPEB 49 sont venus représenter les entreprises du bâtiments pour dénoncer l'illisibilité de certains dispositifs comme MaPrimeRénov' et la gestion des déchets du bâtiment.
Publié : 15h25 par Alexis Vellayoudom
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C'est suffisamment rare pour ne pas être souligné, les artisans du bâtiment de tout le pays étaient appelés à se rassembler devant les préfectures ce mercredi matin. À Angers, une vingtaine de personnes ont répondu à l'appel de la CAPEB 49, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Ils représentaient une grande majorité de leurs collègues restés sur les chantiers pour dénoncer l'instabilité et le manque de lisibilité de plusieurs dispositifs. Une délégation a été reçue par les services de la préfecture pour faire entendre leurs revendications.
Un dispositif "illisible" ?
"Quand je joue avec mes enfants à un jeu de société, si au milieu de la partie, je change les règles, ils ne veulent plus jouer avec moi. Aujourd'hui, c'est ce que l'Etat fait". Etienne Maurille préfère prendre le ton de l'humour pour décrire la situation que lui et ses confrères vivent au quotidien. "On n'est pas des violents, mais on veut se faire entendre", souligne cet artisan charpentier-menuisier à Gesté. Principal maux de tête de ces derniers mois, le dispositif MaPrimeRénov' qui permet aux ménages d'obtenir des aides pour la rénovation énergétique de leurs habitations. Sauf que depuis son lancement en 2020, les règles ont régulièrement changé : sommes allouées, public éligible. Coup de grâce cet été lorsque l'Etat décide de suspendre le dispositif, en raison d'un trop grand nombre de dossiers à traiter, 38 000 au début de l'année 2025, soit trois fois plus qu'en 2024, et des suspicions de fraudes.
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Depuis septembre, le dispositif a repris, mais les règles ont encore changé. "Ça rend le dispositif illisible, aussi bien pour les entreprises que les particuliers. Ça créé de l'attentisme au niveau de l'activité. On demande la lisibilité", rapporte Rémi Dolley, secrétaire général adjoint à la CAPEB 49. Les artisans pointent aussi du doigt la lourdeur administrative de cette prime. "On passe énormément de temps à remplir des dossiers. On est audité sur nos dossiers. On passe notre temps à gérer ça, donner des explications à nos clients et parfois, on ne sait pas les réponses, car ça change tous les quatre matins", s'agace Etienne Maurille.
« Vous vous rendez compte, ils n'ont plus de travail »
Et les nouveaux plafonds arrangent en rien aux problèmes. Cet artisan des Mauges explique : "Ça a des conséquences énormes. C'est psychologique pour les gens, plus d'aides, plus rien. C'est une perte de chiffre d'affaires qu'est énorme. J'ai des confrères qui travaillent uniquement sur la rénovation énergétique, ils sont en difficulté. Vous vous rendez compte, ils n'ont plus de travail. Si on continue comme ça, il y aura des entreprises en péril." À côté de lui, Laurence Bessonneau, vice-présidente de la CAPEB 49. "Ça fait plusieurs mois que le chiffre d'affaires est en recul par rapport à ces travaux de rénovation, explique cette gérante d'une entreprise de menuiserie à Bouchemaine. Il y a tellement d'incertitude sur ce dispositif que les clients ont peur et on perd des clients."
Selon le syndicat, cette situation dure depuis le début de l'année. "Il y a un dérapage sur les embauches. Les entreprises ne peuvent pas embaucher parce qu'il n'y a aucune certitude. Pour embaucher, il faut du travail sur minimum six mois, voire un an. Là, on est à 3 mois. On ne peut pas vivre comme ça", précise Laurence Bessonneau. Cette nouvelle problématique sur le marché de la rénovation vient tendre un secteur déjà touché par la crise du marché du neuf. "Sur le marché de la rénovation, ça fait 8 trimestres consécutifs que l'activité baisse doucement, mais sûrement. On veut de la lisibilité", souligne Rémi Dolley. La délégation réclame entre autre une réforme profonde du label RGE et l'instauration d'un Parcours de travaux de rénovation énergétique qui permettrait d'étaler une rénovation énergétique sur 5 ans avec des gestes réalisés chaque année.
Sur le recyclage des déchets : « il y a des entreprises qui payent deux fois »
L'autre point de colère, c'est la gestion des produits et matériaux de construction du secteur. Depuis 2023, une loi oblige ces entreprises à verser une éco-contributions à des organismes chargés de mettre en place et gérer la filière recyclage du BTP. "L'idée, c'était que grâce à ces éco-contribution, les entreprises puissent avoir une reprise des déchets gratuite", rappelle Rémi Dolley. Des points de collectes ont poussé sur tout le territoire, mais, pour la CAPEB, le compte n'y est pas. "Force de constater deux ans après, les points de collecte ne jouent pas le jeu, certains ne prennent pas tous les déchets rendant la gestion complexe, explique Rémi Dolley. Aujourd'hui, il y a peu de points de collecte qui sont utilisés, car le système est trop compliqué et puis les critères du tri sont très stricts."
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Des éco-organismes proposaient aussi des solutions alternatives avec la reprise des déchets directement dans les entreprises. "Il y a 6 000 entreprises de BTP en Maine-et-Loire, il y en a que 13 qui ont conventionné pour avoir une reprise en entreprise. Ça montre qu'il y a un échec. Les services censés être financés par les éco-contributions n'arrivent pas et ne sont pas exploités. En fait, il y a des entreprises qui payent deux fois, l'éco-contribution et le prestataire déchet", rapporte le secrétaire adjoint. Sur ce point, la CAPEB demande un meilleur maillage territorial des points de collecte avec des règles harmonisées, mais aussi des facilités pour la contractualisation des reprises de déchets en entreprise. Le syndicat ne s'interdit pas d'envisager une plus grande mobilisation.
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