En Mayenne. Une année record et un vin qui évolue au Domaine de la Morinière

Pour cette nouvelle cuvée, l'ARVEM a tiré 7 900 bouteilles. Un record depuis la création du vignoble en 1998. Cette année, ce vin blanc sec tendre offre des odeurs d'œillet et de compote de cédrat.

30 avril 2024 à 7h17 - Modifié : 30 avril 2024 à 7h23 par Alexis Vellayoudom

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7 900 bouteilles de produites, une année record pour les bénévoles de l'ARVEM
Crédit : Alexis Vellayoudom

C'est une anné, anniversaire, qui bat des records. Pour les 25 ans du retour de la vigne en Mayenne, le Domaine de la Morinière, situé à Saint-Denis d'Anjou a tiré 7 900 bouteilles de vin. Dégustation de cette cuvée 2023 avec les bénévoles de l'ARVEM, l'association pour le renouveau d'un vignoble en Mayenne.

 

Des odeurs d'œillets et de compote de cédrat

 

Ils ont eu le nez fin, lorsqu'en 1998, ces bénévoles ont décidé de replanter des vignes en Mayenne. "Au XVIIIe siècle, il y a eu jusqu'à 500 hectares de vignes. La disparition de ce domaine s'explique par la phylloxera, mais aussi parce que les viticulteurs mayennais étaient aussi agriculteurs. Ils ont choisi plus une solution de facilité avec les céréales, que de bien travailler la vigne. Saint-Denis d'Anjou était considéré comme les vignes septentrionales et avec le réchauffement climatique, Saint-Denis d'Anjou sera au carrefour de la réussite", rappelle Roger Guédon, maire honoraire de Saint-Denis d'Anjou et bénévole.

 

Dégustation de la cuvée 2023 avec Roger Guédon
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Aujourd'hui, la trentaine de bénévoles bichonne, en toutes circonstances, les 4 000 pieds de vigne et ce cépage Chenin qui donne, cette année, une couleur jaune paille et des reflets de tilleul. "Il est plus clair que l'année dernière. Le degré d'alcool est inférieur. Il est de 12° cette année et était de 13° l'année dernière donc ça doit jouer un peu. C'est un sec tendre, mais dans le cas présent, je le trouve très tendre", constate Roger Guédon.

 

Avec le dérèglement climatique, le vin a évolué
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Vinifié à La Pommeray au Château de Putille de la famille Delaunay en Maine-et-Loire, le vin a aussi subi les effets du dérèglement climatique, "on a une tendance à avoir plus d'ensoleillement donc on a un degré d'alcool qui s'améliore. Au départ, on avait un vin très sec, et là, il a tendance à être un peu moins sec sur la durée", précise Didier Potrais, président de l'ARVEM. Après aération, le vin dégage toutes ses saveurs, "il y a un parfum d'œillet et de la compote de cédrat, c'est de la compote de citrons", souligne Didier. "Il peut se prendre en apéritif avec des toasts. On peut aussi le prendre avec du fromage. Il se marie très bien avec un poisson, mais forcément les fruits de mer". 

 

7 900 bouteilles, un record

 

Cette année, l'ARVEM bat un nouveau record avec 7 900 bouteilles produites sur lesquelles les amateurs pourront découvrir une étiquette colorée, réalisée de nouveau par l'artiste Martine Charlot. "La récolte a été formidable parce qu'il y a de l'humidité au printemps. La vigne en a profité. Vers août, septembre, il y a eu un peu plus de soleil donc ce qui a donné cette qualité de vin et ce qui donne l'alcool au moment de la récolte", confie Didier Potrais. "Généralement, à la fin juin, on n'en a plus", fait savoir Didier. Heureusement, les défenseurs du savoir-faire mayennais pourront acheter ce millésime, vendu à 8 € la bouteille et 45 € le carton de six bouteilles, au Salon du Vin à Laval, du 3 au 5 mai. Vous pouvez aussi retrouver le vin mayennais chez certains cavistes et restaurateurs du département. 

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Pour la deuxième année consécutive, Martine Charlot a réalisé l'étiquette
Crédit : Alexis Vellayoudom