Maine et Loire

Hôpital de Pouancé. Cinq services fermés en quatre ans, "on a perdu la totalité de l'offre sanitaire", note une représentante CFDT

Au 1er janvier 2026, les 36 lits de l'unité de soins de longue durée sur l'antenne de Pouancé fermeront définitivement en raison de difficultés à recruter un médecin permanent. 14 patients et une quinzaine de soignants devront être réaffectés. La CFDT dénonce la décision de la direction de l'hôpital Châteaubriant - Nozay - Pouancé.

Publié : 16 septembre 2025 à 16h04 - Modifié : 16 septembre 2025 à 16h21 Alexis Vellayoudom

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Les deux services ferment faute de personnel paramédical
Crédit : Coralie Juret

Le SSIAD ,le Centre de soins en 2021, les services Soins de suite et de réadaptation (SSR) et l'Unité cognito-comportementale (UCC) en 2022, et maintenant l'Unité de Soins de longue durée (USLD). En 4 ans, l'antenne pouancéenne du Centre hospitalier Châteaubriant - Nozay - Pouancé a perdu la totalité de son offre sanitaire, soit 70 lits. "Il ne reste que des lits d'EHPAD (environ 170). C'est un gros coup dur parce que cette offre sanitaire permettait aux agents sur Pouancé d'avoir des perspectives professionnelles, de ne pas faire que de l'EHPAD", précise Sonia Menguy, représentante du personnel pour la CFDT. 

 

36 lits fermés

 

Au 1er janvier 2026, les 36 lits de l'USLD seront fermés (19 étaient déjà gelés ndlr). Décision prise par la direction en raison des difficultés à recruter un médecin permanent sur place. "Sur l’USLD, nous avions un médecin de Châteaubriant qui venait sur des demi-journées. Il ne pourra plus le faire, car il va exercer à temps plein à l’unité cognitivo-comportementale qui rouvre lundi 15 septembre", a confié le directeur de l'hôpital Éric Manœuvrier à nos confrères de L'Éclaireur. "On peut comprendre que recruter un médecin en milieu rural, c'est compliqué. Après, il faut se donner pleinement les moyens en communication de pouvoir recruter, d'avoir des propositions attractives. Au final, on décide de nouveau la fermeture d'un service public, et à la fin, c'est de nouveau Pouancé qui trinque", réagit la CFDT. 

 

14 patients et une quinzaine de soignants à réaffecter

 

Sur les 17 patients de l'USLD, trois sont en soins de longue durée et seront transférés à l'hôpital de Châteaubriant. Les 14 autres devront trouver un point de chute en EHPAD. "Ça peut être dans la fonction publique, mais aussi dans le privé. Il y a des chances pour que ça engendre un coût pour les familles", estime Sonia Menguy. Côté soignants, la quinzaine d'infirmières, ASH et aides-soignants concernées vont devoir attendre leurs nouvelles affectations. "Parmi les titulaires, certaines veulent rester à Pouancé, mais c'est sous réserve des places disponibles. Il pourrait avoir des agents transférés à Châteaubriant. Ça aura un impact sur la vie de famille et sur l'économie pouancéenne. Pour les contractuelles, on est en attente de savoir si elles sont renouvelées ou non."

Ces derniers jours, les représentantes du personnel ont rencontré Alain Hunault, maire de Châteaubriant et président du Conseil de surveillance de l'hôpital, ainsi que Pierrick Esnault, maire d'Ombrée d'Anjou, déjà irrité en 2022 lors de la fermeture de la SSR et l'UCC. "Il y a une volonté à s'organiser pour pérenniser l'offre de soin à Pouancé", note la CFDT. Le syndicat prévoit un débrayage dans les prochaines semaines.