JO de Paris 2024. Claire Supiot : "pour ma dernière année, je ne veux rien regretter"

La nageuse angevine, seule athlète française à avoir fait les Jeux olympiques et paralympiques, veut tout donner pour se qualifier pour Paris 2024.

27 octobre 2023 à 12h49 - Modifié : 27 octobre 2023 à 12h58 par Alexis Vellayoudom

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La nageuse angevine Claire Supiot veut tout faire pour participer à ses troisième Jeux Olympiques
Crédit : Alexis Vellayoudom

Les athlètes angevins sont dans la dernière ligne droite pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Parmi eux, la nageuse, Claire Supiot, seule athlète française à avoir participé aux Jeux olympiques et paralympiques. À l'occasion du championnat de France Elite de natation à Angers, la nageuse angevine, atteint de la maladie de Charcot-Marie-Thoot (ndlr : une maladie du nerf périphérique qui entraîne une diminution de la force musculaire et de la sensibilité), est revenue sur sa préparation pour les JO de Paris 2024. 

 

La Dalle angevine pour se qualifier à Paris

 

Alors même si la nageuse angevine, finaliste du 100 m papillon à Tokyo en 2020, n'est pas encore qualifiée pour les paralympiques, pour sa dernière saison, elle ne veut rien regretter, "je donne tout et c'est vrai que quand je me lève à 5 heures, même si c'est dur, je me dis "aller, c'est la dernière année où tu te lèves à 5 heures donc vas'y". Il y a un supplément d'âme pour arriver à ce résultat et ne pas avoir à rougir au bord du bassin, de se dire, j'aurais dû faire si, ou ça. Non, cette année, je fais vraiment tout ce qu'il faut en plus parce qu'on a tous envie d'aller au Jeux de Paris 2024". 

 

Claire Supiot ne veut rien regretter
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Malgré les 33 ans d'écarts entre ses participations aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul et les Jeux paralympiques de Tokyo 2020, la nageuse garde la même philosophie. "En 1988, mon entraîneur quand on avait marqué plus de 400 jours sur le carnet d'entraînement et parfois, c'était difficile forcément. C'est le but de l'entraînement de repousser nos limites. Il me disait, tu verras Supiot, le jour où tu arriveras sur le stade, tu verras pourquoi tu t'es entraînée. C'est quelque chose qui m'a toujours porté et ça m'a permis de réagir quand le handicap est arrivé. Et tout ça, ce sont des événements de vie qui ne sont pas forcément prévus, mais on sait qu'on sort du tunnel à un moment donné et la flamme, elle est là". 

 

Toujours autant de plaisir dans le bassin

 

"Après, je ferai peut-être un jubilé", s'amuse Claire. À bientôt, 56 ans, la nageuse prend toujours autant de plaisir à mettre les pieds dans le bassin, "je suis dans le besoin de la performance absolue. Cette notion de plaisir, je l'ai surtout quand je touche le mur en compétition. J'aime nager, j'aime mon métier. Après, je rejoins Florent Manaudou, sur cette notion d'être épanouie, être heureux, ça fait partie des choses qui amènent à la performance parce que personne ne me force". 

Un plaisir partagé aussi avec son équipe et sa famille. "Mon frère, c'est lui a le plus gros travail. C'est Jacky en préparation physique, c'est Richard en préparation mentale. Plus l'ostéo, le kiné, c'est cette team là qui a du gros boulot aussi. Et si on revient aux Jeux, savoir que la flamme va venir à Angers et que cette âme va circuler dans la France, ça fait quelque chose", confie Claire.