Laval. Accusé de harcèlement moral, le salarié de Walor sera finalement mis à pied 3 jours

Convoqué par sa direction le lundi 13 mai, ce salarié de Walor risquait d'être licencié, pour harcèlement moral envers un apprenti. Après un CSE le jeudi 17 mai, il sera finalement mis à pied trois jours, avant de réintégrer l'entreprise.

31 mai 2024 à 18h54 par Marie Chevillard

Walor photo illustration_31 05 24_Marie Chevillard
Image d'illustration (2017).
Crédit : Google street view

C'est un soulagement et "une victoire", pour ce salarié de Walor et ses collègues. Convoqué par sa direction ce lundi 13 mai pour un rendez-vous préalable au licenciement, ce syndiqué CGT était accusé de harcèlement moral envers l'un des jeunes apprentis de l'entreprise, spécialisée dans la production de pièces automobiles à Laval.

Ses collègues s'étaient mobilisés ce même jour pour le soutenir, avec une quarantaine de personnes réunies devant l'usine. Ils pointaient le manque de preuve pour étayer cette accusation et une volonté de "chasser la CGT de chez Walor". Reçu le jeudi 17 mai au soir par le CSE de l'entreprise, le salarié n'écope finalement que de trois jours de mise à pied (contre cinq évoqué précédemment) et pourra reprendre le travail ensuite.

 

"Il lui faudra un accompagnement psychologique"

 

Pour Gérard Brion, délégué syndical à l'UD CGT 53, "la direction savait qu'elle allait perdre si on allait au tribunal des prud'hommes et s'est arrangée en proposant trois jours de mise à pied. Nous, on est contents, forcément, mais il faudra que notre collègue ait un accompagnement psychologique et un suivi de la médecine du travail."

Gérard Brion "C'est une victoire pour nous"
Crédit : Marie Chevillard

"Ça ne va pas être super facile de retourner dans l'entreprise, reconnaît le syndicaliste. Quand on est accusé de faits aussi graves, on est dans un état psychologique très difficile."

Autre point de vigilance selon lui : "on restera attentifs au fait qu'il n'y ait pas d'autres brimades pour d'autres salariés".