Les cyclotouristes peuvent flâner sur la véloroute de l'Anjou Bleu

Cette véloroute de 19,4 km relie le Lion d'Angers à Segré. En voie partagée avec les voitures, elle permet d'attirer les touristes en Anjou Bleu.

16 juillet 2021 à 10h31 par Alexis Vellayoudom

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Les élus ont balisé le parcours avec de la signalétique
Crédit : Alexis Vellayoudom

Pique-niquer à La Jaillette, faire du canoë-kayak à Segré ou encore flâner à l’Isle Briand au Lion d’Angers. Avec cette nouvelle véloroute entre le Lion d'Angers et Segré, les communautés de communes des Vallées du Haut-Anjou et Anjou Bleu Communauté espèrent attirer les cyclotouristes. Le parcours de 19,4 km à travers l'Anjou Bleu alterne entre les deux rives de l'Oudon et permet de découvrir le patrimoine bâti et naturel du territoire. Une aubaine économique pour les villages traversés et les professionnels du tourisme local. 

Amener les touristes à consommer sur le territoire

Initialement, cette véloroute est provisoire en attendant le projet de halage sur les bords de l'Oudon entre Segré et Le Lion d'Angers, mais le projet pourrait perdurer, "si ça marche, la véloroute pourra rester", précise Pierre-Marie Heulin, en charge du tourisme à Segré-en-Anjou-Bleu. Elle permet d'ailleurs de finir le circuit véloroute entre Angers et Brest prévu dans le schéma interrégional de circulation, "c'est le seul tronçon qui manquait", précise Etienne Glémot, le maire du Lion d'Angers. 

Objectif, pas concrètement affiché, mais sous-entendu, fixer les cyclotouristes sur le territoire et les faire consommer. Le maire du Lion d'Angers, Etienne Glémot défend cette position : "en moyenne sur le Maine-et-Loire, un cyclotouriste dépense 83 euros par jour. Pourquoi pas les dépenser chez nous ?".

 

Dominique Pelluau espère que cette véloroute profitera à sa commune
Crédit : Alexis Vellayoudom

Des aires de pique-nique ont été aménagées sur les communes traversées d'Andigné et Louvaines. D'ailleurs, le maire de Louvaines, Dominique Pelluau, espère que cette véloroute participe au développement économique de sa commune : "on arrive à La Jaillette, un bourg historique. On a un cloître unique en Anjou et une église qui date de 1194. Et puis on a deux projets de construction de gîtes qui permettraient aux gens de pouvoir s'arrêter [...] le précédant Conseil, on avait l'objectif de se faire labelliser village de chambre, mais il nous manque un restaurant".

Une carte à jouer avec le slowtourisme

Et si les élus mettent autant d'espoir dans ces projets de vélo et de halage, c'est parce que le slowtourisme est en vogue. Concrètement, les gens partent en vacances plus près de chez eux et avec des moyens moins polluants. Plus de temps passé sur le territoire local. La CCVHA et ABC espèrent donc faire découvrir l'Anjou Bleu aux habitants du Maine-et-Loire, mais aussi des départements limitrophes, "on veut proposer un itinéraire de liaison douce aussi bien aux touristes, mais aussi aux habitants de façon à ce qu'ils puissent circuler en sécurité, découvrir d'autres itinéraires. Surtout promouvoir le patrimoine qui est riche. Il y a des acteurs qui demandent que ça", explique Pierre-Marie Heulin. 

Les objectifs de cette véloroute
Crédit : Alexis Vellayoudom

Les services techniques ont installé de la signalétique sur le parcours puisque ce dernier, comme son nom l'indique, sera sur la route et donc en voie partagée avec les voitures. 59 carrefours sont présents le long de l'itinéraire. Des travaux réalisés avec un budget de 34 557 euros partagé entre les deux communauté de communes et le Département. La véloroute est connectée à la vélofrancette et aux voies vertes Segré/Château-Gontier et Segré/Pouancé.