Maine-et-Loire. Le préfet appelle l'intersyndicale à condamner les violences à Angers

Hier, malgré le calme du cortège principal, un groupe de 300 personnes, isolé, a monopolisé les regards par leurs violences. Les affrontements avec les force de l'ordre ont fait trois blessés chez les policiers. Treize personnes ont été interpellées.

24 mars 2023 à 8h12 par Alexis Vellayoudom

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Treize personnes ont été interpellées
Crédit : Mairie d'Angers

Ils étaient dans la rue pour répondre à Emmanuel Macron et protester contre l'adoption de la réforme des retraites, mais ce matin, devant les stigmates du centre-ville d'Angers, les habitants se sont souviendront surtout de la violence de ce rassemblement. Pourtant, le rassemblement, comme à Segré, Saumur et Cholet, avait bien débuté dans le calme. 16 000 manifestants selon les syndicats, 9 500 selon la police, mais très rapidement, une minorité a fait dégénérer le mouvement et concentrer tous les regards, "peu de temps après le démarrage du cortège, à partir de 15h30, un groupe de 300 individus est volontairement sorti du parcours déclaré par l’intersyndical", précise la Préfecture. 

 

Trois policiers blessés

 

Le groupe, selon la préfecture, s'en prend aux forces de l'ordre, "des jets de projectiles ; ce groupe a projeté des déchets, barrières et containers de poubelle sur la voie publique tout au long de l’après-midi, et provoqué plusieurs incendies sur la voie publique, causant des dégradations", peut-on lire dans un communiqué. Les policiers répliquent par du gaz lacrymogène. Trois policiers sont blessés, "l'un d'eux a été transporté au CHU d'Angers". Dans les rues, les pompiers interviennent à plusieurs reprises pour des feux de poubelles. Au total, treize personnes ont été interpellées. Hier soir, des interpellations étaient toujours en cours. 

 

Le préfet appelle les syndicats à condamner ces violences

 

Marqué, le préfet Pierre Ory a réagi hier soir : "condamne avec la plus grande fermeté la violence dont a fait preuve ce groupe de 300 casseurs à l’égard des forces de police et les graves troubles à l’ordre public qu’ils ont provoqués dans le centre-ville d’Angers ce jeudi 23 mars. [...] j'appelle solennellement l’ensemble des membres de l’intersyndicale à condamner ce haut niveau de violences que rien ne saurait justifier et à agir pour exclure de ses cortèges les individus violents, qui ne viennent que pour casser et provoquer les forces de l’ordre". 

Les syndicats n'ont, pour le moment, pas réagi. Une dixième journée de mobilisation est programmée le 28 mars.