20 patients de l'Est arrivent aujourd'hui dans les Pays de la Loire

20 patients en réanimation vont être transportés dans les CHU d'Angers, Nantes et les CH du Mans et de La Roche-sur-Yon.

26 mars 2020 à 10h58 - Modifié : 26 mars 2020 à 11h43 par Alexis Vellayoudom

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Les patients sont tous en réanimation mais le transport ne présente pas de risque excessif précise l
Crédit : Alexis Vellayoudom

"L'opération d'aujourd'hui montre la solidarité entre soignants et SAMU", introduction de René Bidal, le Préfet du Maine-et-Loire. C'est une première en France, sans doute une première en Europe, un train sanitaire, affrété par la SNCF, arrive aujourd'hui en Pays de la Loire. À son bord, 20 patients en réanimation du Grand Est qui seront répartis dans toute la région. Six patients seront transportés dans le CHU d'Angers, six dans le CHU de Nantes, quatre au CH du Mans et quatre au CH de La Roche-sur-Yon. 

Le train médicalisé qui part de Strasbourg transportera quatre patients par voiture avec une équipe médicalisée composée d'un médecin anesthésiste-réanimateur, un interne, un infirmier anesthésiste et trois infirmiers par voiture. Ils sont plus d'une cinquantaine à accompagner les malades. Le tout préparé par les CHU de Nantes, d'Angers et les établissements de l'APHP en île de France. Le SAMU de Paris coordonne également l'opération. Le train est équipé de matériel d'assistance respiratoire, ventilateurs, monitoring.

La région Pays de la Loire s'est proposée pour l'accueil

L'objectif de cette grande manœuvre, désengorger les hôpitaux des régions du Grand Est et des Hauts de France. "L'idée de l'opération est partie d'une discussion entre les réanimateurs des Pays de la Loire et l'ARS. En Pays de la Loire, on était prêts, mais avec des lits inoccupés", explique Alain Mercat, chef de service en réanimation au CHU d'Angers. En quinze jours, la région a fait plus que doubler le nombre de lits en réanimation. De 200 à plus de 500 lits aujourd'hui, dont 380 consacrés au Covid-19. 

À l'arrivée des 20 patients de l'Est, un bilan médical sera réalisé, "on expliquera aux patients où ils sont et on appelera les familles pour les rassurer et leur donner des nouvelles". Les patients seront débarqués puis transportés par le SAMU pour ensuite être installés dans leurs chambres.

D'après les épidémiologistes, le pic arrivera dans la région début avril, ils prévoyent plus de 350 personnes en réanimation. Aujourd'hui, la région en compte 75.