Confinement : un dispositif de gendarmerie pour les plus vulnérables

Pendant la durée du confinement, les militaires de la Compagnie de Segré-en-Anjou Bleu sont attentifs aux plus âgés. Ils continuent aussi à recevoir les victimes de violences intrafamiliales.

9 avril 2020 à 10h53 - Modifié : 9 avril 2020 à 11h05 par Coralie Juret

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Crédit : Illustration Sabine Van Erp / Pixabay

En Maine-et-Loire, la gendarmerie aussi accompagne les plus vulnérables. En complément des chaînes de solidarité mises en place par les communes, les militaires ont activé leur dispositif "Prévention solidarité seniors". Ils pourront se déplacer si une personne ne donne plus signe de vie, explique le commandant de la Compagnie de Segré-en-Anjou Bleu, Bruno Gauvillé.

“L’idée c’est d’indiquer toute personne qui se trouve en vulnérabilité, ou pour toute personne  qui est vulnérable et dont on aurait plus de nouvelles, de pouvoir nous déplacer à son domicile pour s'assurer que tout va bien et en profiter pour délivrer quelques conseils de prévention contre la malveillance. Certains délinquants profitent de ce confinement pour commettre certains larcins”.

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Les gendarmes segréens ont notamment mis en garde contre la vente frauduleuse à domicile d'équipements de protection contre le coronavirus. Les individus en profitent parfois pour dérober argent et bijoux à l'insu de leurs victimes. La gendarmerie va aussi régulièrement à la rencontre de ses retraités et veuves.

Une alerte en pharmacie ou chez les voisins pour les femmes (et hommes) battues

Dans un contexte de proximité avec les agresseurs, les gendarmes de la Compagnie de Segré-en-Anjou Bleu sont actuellement moins sollicités par les victimes de violences intrafamiliales. Mais leur commandant Bruno Gauvillé reste attentif.

“La personne qui est victime de violences intrafamiliales doit savoir qu’elle a des moyens d’alerte qui ont été adaptés. Elle peut se prendre dans une pharmacie pour signaler les faits, les pharmaciens pourront ensuite relayer vers les forces de sécurité les signalements. Il y a aussi les associations d’aide aux victimes ou plus simplement le voisinage qui peuvent être un point d’appui par lequel une victime peut faire appel à nous. Et puis le 39 19 fonctionne toujours, il y a également un système de tchat qui a été mis en place sur la plate-forme des violences faites aux femmes, sexuelles et sexistes”.

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Face aux victimes, “les gendarmes savent faire preuve de discernement” durant ce confinement, rappelle le Capitaine Gauvillé. Le déplacement en gendarmerie leur est autorisé si elles ne peuvent pas contacter le 17 ou le 39 19. Le signalement peut aussi être fait en ligne sur arretonslesviolences.gouv.fr.