Continuer de travailler "c'est un devoir" témoigne une auxiliaire de vie

L'aide à domicile continue. Malgré une baisse d'effectif à Vieadom, du à la garde d'enfants, les auxiliaires de vie restent sur le terrain pour apporter et maintenir leurs aides avec les personnes isolées.

20 mars 2020 à 16h04 - Modifié : 20 mars 2020 à 16h28 par Alexis Vellayoudom

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L'association Vieadom mobilise plus de 100 agents sur les 250 qu'elle compte
Crédit : Vieadom

Comme les soignants, les gendarmes, et beaucoup d’autres, les auxiliaires de vie sont sur le terrain, malgré le confinement. Ils viennent lever les personnes âgées, faire leurs courses, leurs toilettes, les faire manger. Mathilde Fouin, est auxiliaire de vie à Vieadom et aide six personnes sur le segréen, elle a choisi de continuer à travailler, "c'est des gens qui ne rencontrent personne, isolées. Elles sont vraiment coupées du monde. Ils ne peuvent pas tous manger tout seul, se laver, ni faire leurs courses. Pour moi, c'était un devoir". 

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Au-delà de l'aspect matériel, les auxilaires de vie apportent aussi un soutien moral. "J'ai pas changé mes habitudes pour ne pas les inquiéter, pas leur paraître qu'on est inquiet aussi". 

Une réorganisation du service et des précautions

L'association Vieadom mobilisent toujours plus de 100 agents sur les 250 qu'elle compte. La direction a revu son organisation, "pour le moment, les activités non nécessaires, comme le ménage, sont suspendues, exceptées pour des situations particulières", précise Eric Daviau, directeur en ressource interne. Les auxiliaires de vie doivent respecter les distances de précautions, porter des gants et des masques, "même si comme les soignants, c'est difficile d'en avoir. On en avait en stock". Côté gel hydro-alcoolique, la structure en reçoit régulièrement via l'Agence Régional de Santé. 

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Vieadom a également mis en place une cellule de soutien psychologique, " cette cellule est ouverte aux salariés qui le souhaitent et aux personnes aidées, en difficulté". Eric Daviau tient à saluer son personnel, "on a du personnel engagé dans ce qu'il fait. Le droit de retrait, on n'en a pas eu mais il y a de l'inquiétude bien évidemment".