En 2021, le centre hospitalier du Haut-Anjou continuera de se rapprocher de la médecine de ville

Le CHHA organisait ses traditionnels v-ux vendredi 15 janvier, l'occasion de revenir sur l'année 2020 marquée par la crise sanitaire et sur les projets à venir

20 janvier 2021 à 12h31 - Modifié : 21 janvier 2021 à 9h02 par Alexis Vellayoudom

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Les v-ux se sont déroulés en comité restreint
Crédit : Alexis Vellayoudom

Le centre hospitalier du Haut-Anjou présentait ses vœux 2021. Un temps, pour aussi revenir sur la crise sanitaire qui a marqué l'année 2020, le rapprochement entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, mais aussi les projets à venir en 2021 et la campagne de vaccination. 

Une année 2020 inédite

"Vous avez tenu le choc et accompli un exploit collectif", c'est par ces mots que Jean Arthuis, le président du Conseil de surveillance, a salué le travail du personnel. Depuis plusieurs semaines, le personnel du CH, mais aussi des EHPAD, "à Segré comme à Château-Gontier" se sont concentrés dans la lutte contre la covid-19. Le CHHA a dû mettre en place par deux fois son Plan Blanc. D'abord du 13 mars au 26 août, "toutes les activités programmées ont été stoppées, les espaces de notre service des urgences ont été réorganisés, une unité de médecine dédiée à l'hospitalisation Covid a été créée, la salle de réveil du bloc opératoire a été transformée en salle de réanimation", explique le directeur Patrick Plassais. 

Un Plan Blanc qui a du être relancé et qui est toujours actif depuis le 3 novembre, en raison d'une forte augmentation de patients Covid, "par la survenue de plusieurs clusters sur nos EHPAD de Château-Gontier et du Segréen. Le pic de la seconde vague s'est produit aux environs du 11 novembre, avec 79 patients et résidents positifs répartis sur le centre hospitalier et les Résidences du Val d'Oudon", ajoute Patrick Plassais, avant de conclure, "une fois de plus, le formidable engagement de tous dans ce combat contre la maladie, cette faculté d'adaptation aux situations dont fait preuve nos professionnels, sont à saluer".

Au-delà de la crise sanitaire, 2020 a été l'année pour le CHHA du rattachement du SSIAD du Pays de Château-Gontier, la signature d'une convention cadre de partenariat avec l'EHPAD de Chemazé, et un projet avec les EHPAD de Saint-Denis d'Anjou, Bouère et Meslay-du-Maine ou encore la création de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) du Sud-Est Mayennais pour le rapprochement entre la médecine de ville et hôpital. 

"Je souhaite ardemment que 2021 soit l'année de l'après Covid" - Jean Arthuis, président du Conseil de surveillance

Depuis quelques jours, le CHHA travaille en collaboration avec la ville de Château-Gontier-sur-Mayenne et la médecine de ville sur le centre de vaccination au parc Saint-Fiacre. Un rapprochement avec la médecine de ville au cœur du projet du CHHA, "il a été décidé de regrouper sur un lieu unique les programmes d'éducation thérapeutique des deux parties en créant un "Centre de Prévention et d'Education en Santé", au sein de la Maison de santé de la Motte Vauvert à Château-Gontier", explique Patrick Plassais.

Le CHHA va aussi développer l'hôpital de jour dans ses nouveaux locaux du rez-de-chaussée, "ça permettra aux patients de pouvoir réaliser leurs soins et examens sur une journée et de retourner dormir chez eux", explique le Dr Nouri. L'hôpital va aussi lancer le déploiement des consultations avancées sur les pôles du Haut-Anjou et du segréen. 

Patrick Plassais sur l'extension des urgences

Parmi les grands projets de l’année, l’extension et la réhabilitation sur le site de St Julien et notamment du service des urgences. D’abord un premier volet, pour répondre à une augmentation du nombre de passages, 18 000 passages aujourd’hui, c’est 10 000 de plus qu’il y a 10 ans, la création d'une hélistation. La crise sanitaire, oblige aussi les CH à se doter d’un circuit risque infectieux. Un deuxième volet concerne le personnel, "nous n'avons pas de restaurant du personnel. Les vestiaires, actuellement, sont dans des bâtiments provisoires, il s'agit d'installer ces vestiaires dans une extension. La partie logistique va permettre de reloger et de redonner à notre service mortuaire, des locaux dignes", explique Patrick Plassais. 

Deux cabinets ont été retenus, Alain Janiaud de Paris et le cabinet mayennais Thellier architecture. Le permis de construire devrait être déposé en fin d’année et les appels d’offres lancés à l'automne 2021 pour un début des travaux en avril 2022. Coup du projet, 4,8 millions d’euros. L’Agence Régionale de Santé apporte une aide de 972 000 euros.