Un an au Parlement Européen : une “envie intacte” pour la Mayennaise Valérie Hayer

Drôle de début de mandat pour l'Eurodéputée originaire de Saint Denis d'Anjou élue l'an dernier. En plus de sa tâche de négociatrice du cadre financier pluriannuel, elle a contribué à l'élaboration d'un plan de relance à l'échelle européenne après deux mois de confinement et une pandémie inédite.

7 septembre 2020 à 15h38 - Modifié : 7 septembre 2020 à 15h46 par Coralie Juret

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Valérie Hayer dans sa permanence parlementaire de Laval en janvier dernier.
Crédit : CJ

Une première année de mandat mouvementée pour Valérie Hayer. La première année au Parlement Européen de l'eurodéputée mayennaise du groupe Renaissance a été marquée par les négociations du nouveau budget de l'Union, mais surtout par la Covid.

Le confinement a vu émerger de nouveaux modes de travail pour permettre aux députés de poursuivre leur action, ainsi qu'un endettement commun inédit pour financer la relance des états membres, qu'a négociée Valérie Hayer.

Un accord “inédit” sur les grandes priorités de la relance

“Il y a d’abord eu la sidération, la tentation du repli sur soi, et puis progressivement l’Europe s’est coordonnée”, relate la députée européenne. “Avant la crise il y avait certains Etats membres pour qui mettre de l’argent en commun pour répondre à des priorités européennes ça n'était pas envisageable”.

Les négociations n’ont pas été une partie de plaisir mais les 27 se sont mis d'accord le 27 juillet dernier sur un plan de relance de 750 milliards d’euros remboursables.

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Il faut avancer plus loin dans la coopération pour définir des critères communs d'évaluation des risques sanitaires, estime aussi Valérie Hayer. Ce sont les pollueurs qui devraient financer les fonds propres de l'Europe selon l'eurodéputée mayennaise.

Des fonds propres pour l’Europe

Des ressources propres pour financer la relance de l'Europe, c'est l'idée que défend la délégation Renaissance au Parlement européen après l'accord des 27 sur un emprunt extraordinaire de 750 milliards d'euros.

Il faut aller plus loin sur le renforcement des crédits Erasmus estime la négociatrice du budget “ordinaire” et eurodéputée Valérie Hayer. La Mayennaise se félicite du maintien de la PAC, et veut avancer sur la question des ressources propres de l'Union.

“Faire payer ceux qui ne paient pas leur juste part d'impôts. Ce sont les géants du numérique, les entreprises chinoises qui polluent, les entreprises qui pratiquent l’optimisation fiscale”, détaille Valérie Hayer.

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Le Parlement Européen entend aussi protéger l'Etat de droits en protégeant le budget européen : “pas d'argent aux autocrates et à ceux qui ne respectent pas les droits et libertés fondamentales”, explique la députée Valérie Hayer. Elle souhaite aussi que "le Parlement contribue à faire tomber la dernière dictature en Europe", alors qu'il a apporté son soutien à la population biélorusse.