Vendée Globe : Le tour du monde en 80 jours de Fabrice Amedeo

Pour son deuxième Vendée Globe, le skippeur segréen a tiré plusieurs enseignements pour pouvoir améliorer sa performance

5 novembre 2020 à 10h47 - Modifié : 6 novembre 2020 à 16h51 par Alexis Vellayoudom

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Fabrice Amedeo sur son IMOCA en 2016
Crédit : Jean-Marie Liot

Il va entamer son deuxième tour du monde en mer ! Le segréen Fabrice Amedeo est l’un des skippers au départ du Vendée Globe ce dimanche. À bord de son IMOCA Newrest – Art & Fenêtres, le skipper de 42 ans, va privilégier la performance à l’aventure. Son objectif, terminer le tour du monde en 80 jours, même si la préparation a été perturbée par la covid et le confinement,

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"Ça a retardé les chantiers d'hiver et la mise à l'eau du bateau. Il aurait dû être mis à l'eau le 9 avril et au final, il a été mis à l'eau le 20 juin. On avait deux courses de prévus entre la France et les Etats-Unis et au final, j'ai fait uniquement une course entre la France et l'Islande, ça fait moins de milles parcourus. Ça a été un peu une course contre la montre de préparer le Vendée Globe et aussi l'inquiétude d'avoir des partenaires qui ne puissent pas honorer les contrats de sponsoring, mais au final ça n'a pas été le cas", explique Fabrice Amédéo.

À la dernière édition du Vendée Globe, il avait dû jeûner pendant presque 4 jours, faute de nourriture et pour ça il a tiré les enseignements de sa première participation en 2016,

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"On part toujours avec moins de naïveté qu'une première expérience. Je vais emmener davantage de nourriture. Il y a trois erreurs que j'avais commis qui m'avaient lourdement pénalisées comme déchirer ma grand-voile ou avoir un problème .... donc je vais essayer d'être plus rigoureux. Après, il y a toujours de l'incertitude, c'est aussi ça qui fait la magie de cette aventure. Je ne peux pas tout maîtriser", confie le skipper.  

 

Mais l'ancien journaliste ne participe pas uniquement à une course, il emmène également avec lui deux capteurs océanographiques pour une mission scientifique dans les mers du sud,

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"Ce sont deux grosses valises avec de l'eau qui passe à l'intérieur. Dans le premier capteur, il y a trois modules, un sur le CO2, un deuxième sur la concentration en sel et le troisième sur la température en surface de l'océan. Ces données permettent aux scientifiques de mieux comprendre les conséquences sur les océans du réchauffement climatique et de l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. Et le deuxième capteur est équipé de filtres qui piège les micros-plastiques dans les océans et qui va permettre aux scientifiques de bien connaître la pollution micro-plastique des océans que je vais traverser", détaille Fabrice Amedeo. 

À côté de ça, Fabrice Amedeo accomplira aussi sa mission éditoriale, puisque cet ancien journaliste comme en 2016 à emmener du matériel pour faire vivre son aventure de l'intérieur via les réseaux sociaux.