Noëllet. Une femme mise en examen pour le meurtre de ses deux nouveau-nés

Le procureur de la république d'Angers a révélé qu'une mère de famille de 40 ans avait été mise en examen. Elle est soupçonnée d'avoir tué ses deux bébés retrouvés dans des sacs-poubelles sur Noëllet.

16 juin 2022 à 17h14 - Modifié : 16 juin 2022 à 17h15 par Alexis Vellayoudom

Gendarmerie disparition Saint-Brice
Image d'illustration
Crédit : CJ

Ce sont les nouveaux propriétaires de la maison à Ombrée d'Anjou qui ont fait la macabre découverte. "Le 19 février 2022, deux fœtus dissimulés dans des sacs-poubelles glissés sous un tas de bois au fond du jardin d’une propriété nouvellement acquise sis à Noellet", précise le procureur d'Angers. 

 

Des grossesses espacées et non désirées

 

Après quatre mois d'enquête, grâce à une analyse ADN, les gendarmes de la brigade de recherche de Segré ont réussi à identifier la mère, l'ancienne propriétaire des lieux, "elle a reconnu avoir donné naissance, à deux reprises, espacées de plusieurs mois", explique le communiqué. Selon les examens pratiqués, les deux bébés sont nés à des moments différents, "de sexe masculin, nés à terme, déposés depuis plusieurs mois", ajoute le procureur.

"Selon ses déclarations, elle n’avait su réagir face à des grossesses non désirées par le couple. Dans la suite de deux accouchements, elle a décrit un procédé identique destiné à empêcher les enfants de pleurer. Dans les deux cas, après avoir constaté leur fin de vie, elle avait dissimulé les corps dans un sac, tous deux dissimulés à l’endroit où ils avaient été découverts", informe le parquet. 

 

Placée sous contrôle judiciaire

 

La femme de 40 ans a été interpellée le 14 juin. Soupçonnée d'infanticide, elle est placée en garde-à-vue puis mise en examen, ce jeudi, pour meurtres sur mineur de 15 ans, "elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité", précise la justice. Le parquet a requis son placement en détention provisoire, mais le magistrat instructeur a finalement décidé de la placer sous contrôle judiciaire. Eric Bouillard, le procureur de la République d'Angers, a fait appel de cette décision.