Yannick Sourisseau a réussi sa marche contre le cancer masculin

Parti le 24 juin dernier d'Angers, le journaliste angevin a réussi son pari de parcourir à pied et en totale autonomie les quelques 250 km jusqu'au Mont Saint-Michel pour sensibiliser au cancer masculin, et notamment au cancer de la prostate contre lequel il se bat depuis quatre ans.

6 juillet 2021 à 3h36 - Modifié : 6 juillet 2021 à 3h38 par Charles Dubré-Beduneau

Yannick Sourisseau
Un comité d'accueil attendait Yannick Sourisseau à son arrivée au Mont Saint-Michel.
Crédit : Yannick Sourisseau

La bataille contre la maladie n'est pas encore gagnée mais le défi que vient de relever Yannick Sourisseau ressemble à une petite victoire. Parti d'Angers le 24 juin dernier avec son sac à dos et sa toile de tente, il est arrivé comme il l'avait prévu samedi 3 juillet au Mont Saint-Michel, après près de 250 kilomètres à pied. Il a été accueilli par un petit comité d'accueil (sa femme, sa soeur et son beau-frère) et n'a pu retenir ses larmes. "J’étais ému aux larmes, heureux d’être enfin arrivé et triste que ce soit déjà terminé. Je viens de vivre une expérience exceptionnelle dont je me souviendrai longtemps, avec l’envie de déjà repartir", a-t-il écrit sur sa page Facebook.




Un petit malaise ne l'a pas arrêté

Un petit malaise à cause d'un manque d'hydratation dès le troisième jour l'a conduit aux urgences de Château-Gontier, mais cela n'a pas coupé son élan ni entamé son enthousiasme. Il est reparti de plus belle sur le chemin emprunté en sens inverse par les pèlerins de Compostelle. À part quelques orages et des douleurs à un pied, il n'a pas rencontré de difficulté majeure, ni d'ailleurs beaucoup d'autres marcheurs. "J'ai découvert des endroits que je ne connaissais pas comme la Bretagne profonde, la Normandie... J'ai appris à parler aux animaux, aux vaches, et aussi à moi-même car j'ai passé la plus grande partie du temps seul, y compris le soir dans les hébergements. C'était un grand moment de solitude mais j'y ai pris beaucoup de plaisir. J'ai moins souffert physiquement et mentalement que ce à quoi je m'attendais. Je l'ai surtout fait en pensant à tous les malades qui n'ont pas la chance de pouvoir marcher ou s'évader comme moi. Je suis prêt à repartir pour de nouvelles aventures, peut être à plusieurs, avec des amis, car seul ce n'est pas toujours facile." Yannick Sourisseau espère que ce périple aura fait reculer son cancer, alors qu'il doit passer une nouvelle batterie d'examens cette semaine. Une chose est sûre, cela lui a fait du bien au moral.