Sco Rugby. Formation, structuration et Fédérale 1 en 2030 : les grands projets du SCO Rugby Angers

Arrivé il y a maintenant près de dix ans à la présidence, Jean-Benoît Portier a vu le club évoluer et se structurer. Dans une ville où le rugby n'est pas le sport principal, le club essaie de se faire une place. Il a pratiquement doublé en effectif depuis 2015 avec désormais plus de 600 licenciés et 13 sections de rugby.

Le Sco Rugby fait partie des plus gros clubs d'Angers et possède une école reconnue par un label 3 étoiles de la FFR ainsi qu'un centre d’entraînement labellisé "On a la chance d'avoir une ville sportive. On existe parcequ'on a une renommée et que l'on communique beaucoup notamment sur les réseaux sociaux. Le fait d'avoir des infrastructures dans le centre ville est important", estime Jean-Benoit Portier, le président.

"Être en Fédérale 1 d'ici 2030"

Le club se projette dans les années à venir et aimerait évoluer plus haut. "L'ambition du club c'est d'être au plus haut niveau amateur d'ici 2030, c'est-à-dire la Fédérale 1. Aujourd'hui, c'est très très compliqué, il faut d'énormes moyens. On voit que les clubs de rugby sont en grande difficulté financière. Même le rugby amateur est en difficulté financière. Il faut être mesuré, raisonnable et avancer à la mesure de nos moyens. On ne veut pas être un club champignon qui pose un seul coup et qui se casse la figure après."  

Pierre-Henri Deauze, l'entraîneur de l'équipe première, complète les propos de son président : "Pour cette saison le vrai objectif, c'est d'aller chercher ces deux premières places parceque cela favorise vraiment le tirage derrière. On sent bien que la première place, au vu des résultats, avec les trois défaites et le match nul, Orsay s'est détaché. En fait, je ne dirais pas que c'est satisfaisant, mais je ne dirais pas que c'est décevant. On est pile dans l'entre-deux."

Un accompagnement des joueurs

Pour atteindre ses objectis, le club met en place un accompagnement global : entretiens individuels, aide pour trouver un emploi, visites d’appartements à distance, aide administrative. Un travail colossal rendu possible par un réseau important et une équipe dirigeante très investie. " On a des personnes qui passent énormément de temps à accompagner les joueurs en dehors pour faire en sorte que quand ils sont sur le terrain, tout roule, qu'ils n'aient que le rugby à penser. On a la chance d'avoir une super équipe autour de ça", rapporte Pierre-Henri Deauze. L'ancien manager général devenu entraîneur principal depuis le début de la saison.

L’écosystème éducatif et social est tout aussi essentiel avec les partenariats de plusieurs établissements angevins, plus de 45 000 heures de bénévolat par an, une quarantaine d’éducateurs, un réseau de 120 entreprises partenaires... "On accompagne vraiment les jeunes dans leur double projet. On a créé tout un écosystème autour de nous. Que ce soit avec le milieu universitaire mais aussi avec des collèges et lycées", insiste le jeune coach.

Un partenariat avec le Stade Rochelais

Dans un club où la formation prend une grande place (le Sco a notamment formé les frères Boudehent ou encore Emerick Setiano), un partenariat a été noué avec le Stade Rochelais, club évoluant en Top 14. Celui-ci aide le club à se structurer.

Plusieurs jeunes ont ainsi intégré l’académie de La Rochelle pour y pratiquer le rugby au plus haut niveau. "On a entre un et deux joueurs par génération qui partent rejoindre le Stade Rochelais, c'est une fierté pour nous." Des stages sont organisés pour les catégories jeunes comme cela a pu être le cas fin octobre. Être associé à l'un des plus gros clubs de France permet également au club de gagner en visibilité et d'attirer plus facilement de nouveaux partenaires ce qui est important pour un club comme le Sco rugby.

Des équipes de jeunes compétitives 

Avec notamment des équipes de U16 ou U18 au niveau national, le club évolue à des niveaux très compétitifs au niveau de sa formation. Un atout qui permet aux jeunes de bien s'adapter lors de la transition d'équipe jeune à seniors. "On est le seul club des Pays de la Loire à avoir les cadets et les juniors à ce niveau-là.", se félicite Pierre-Henri Deauze. Autre preuve de la qualité des équipes jeunes du Sco : en U16 et U18, le club est le seul de leur poule à avoir une équipe sénior n'évoluant "qu'en Fédérale 3".

Le Sco a terminé son année 2025 et retrouvera les terrains début janvier avec la réception du leader de leur poule, Orsay. Un gros duel qui attend le club angevin d'autant plus que leur futur adversaire ne s'est incliné qu'une seule fois pour le moment.