Segré-en-Anjou Bleu. Au cœur de la restauration de l’église Sainte-Madeleine

Quelques années après les travaux de restauration de la façade nord (2016), du clocher (2014), de la tour et l'élévation Ouest (2015), c'est à l'intérieur que la municipalité s'est attaquée. Objectif, éradiquer la mérule, un champignon qui a dégradé la structure. Pour cela, le projet est découpé en plusieurs tranches. Les tranches fermes 4 et 5, qui concernent notamment le collatéral nord et la chapelle, dureront 17 mois. La tranche numéro 6, qui porte sur le transept (murs, plafonds, stalles et emmarchements à la croisée du transept), nécessitera 8 mois de travaux supplémentaires. Avant le lancement de cette dernière phase, une période de préparation de deux mois sera nécessaire pour le déménagement de statues et la sécurisation des zones à restaurer.

Pendant les travaux de la tranche 6, l’église sera totalement fermée au public. Pour le moment, seuls la nef et le chœur restent accessibles, les offices religieux étant temporairement transférés à l’église de Sainte-Gemmes-d’Andigné.

Un traitement contre un champignon destructeur

Une des urgences de ce chantier : le traitement de la mérule, un champignon qui s’est attaqué aux soubassements en bois datant du XIXe siècle. Le traitement, confié à l’entreprise Quelin, spécialisée dans la restauration patrimoniale, a nécessité un « percement de trous tous les 30 cm sur une hauteur de 1,70 m sur les murs du collatéral sud et nord », explique Stéphane Paré du pôle ingénierie bâtiments pour Segré-en-Anjou Bleu. Un fongicide, un produit phytosanitaire, a ensuite été injecté pour éliminer le parasite. Ce traitement a dû être réalisé simultanément des deux côtés de l’église, la mérule se propageant très rapidement par spores. D’où la nécessité de coordonner les travaux sur l’ensemble des murs en même temps.

Redonner leur éclat aux décors

Côté esthétique, le badigeon des murs a été repris à l’identique. « Nous avons vu beaucoup d’échantillons, mais finalement, nous avons conservé le même coloris », explique Joseph Galon, adjoint en charge des bâtiments cultuels. Des fissures au plafond, y compris dans la chapelle nord, ont également été bouchées.

Actuellement, la tranche nord du chantier accuse un retard de deux mois, suite à la découverte de peinture au plomb, nécessitant des précautions spécifiques pour la sécurité des ouvriers. Le coût des travaux s’élève à plus d’un million d’euros (estimation initiale : 892 849,34 € HT), mais pourrait légèrement augmenter en fonction des imprévus.