Segré-en-Anjou-Bleu. Pour les jeunes du RCHA et l'ESSHA Judo, le plaisir de pratiquer malgré le contexte sanitaire

Les clubs se sont adaptés pour proposer une pratique de leurs sports favoris tout respectant la règle "aucun contact". Avec la fin de la saison, se pose la question des licences.

26 mars 2021 à 18h15 par Alexis Vellayoudom

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Les rugbymen du Rugby Club du Haut-Anjou pratiquent le rugby sans contact
Crédit : Alexis Vellayoudom

Ils ne peuvent pas se toucher, mais ils gardent le sourire. Et dans cette crise sanitaire, ça reste le plus important, du rugby sans pouvoir se toucher ou encore du judo en miroir. Les protocoles sont stricts, mais pour les jeunes ça ne gâche forcément le plaisir.

Reportage - À l'entraînement avec les jeunes du RCHA et de l'ESSHA Judo
Crédit : Alexis Vellayoudom

Mercredi dernier sur les terrains du Rugby Club du Haut-Anjou, ils étaient peu, mais heureux de pouvoir se retrouver sur le rectangle vert pour partager leur passion, aseptisée certes, mais l'envie était là, "on a le droit de donner des gages, si on marque dans la poubelle !" s'exclame un jeune. Ils sont quatre enfants de moins de 10 ans, présents à l'entraînement. Depuis quelques semaines, les jeunes du Rugby Club du Haut-Anjou ont repris le chemin de l’entraînement. Sur le terrain pas de plaquages, les entraînements se font toujours sans contact, "ça fait déjà un petit peu de temps qu'on ne peut plus se toucher, ils se sont habitués. On a fait de la motricité, après du jeu au pied et on finit sur un match sous forme d'ultimate pour faire sans contact", explique Tom Estenoza.



Et l’important pour les parents, c’est que leurs jeunes puissent prendre l’air, "le fait qu'ils puissent continuer à avoir une activité en plein air, ça nous rassure un petit peu. Et puis ça permet aussi qu'il prenne l'air, se dégourdir et qu'il y ait moins de stress pour assumer le quotidien", confie Julie la maman de Martin.



Des licences gratuites pour la fin de saison


Et si vous voulez tenter le rugby à Segré, c’est le moment ! Le RCHA propose une licence gratuite jusqu’au 30 juin. La Fédération a donné son autorisation. Le club paye une assurance de 30 euros par mois pour couvrir les éventuelles blessures. Alors c’est du rugby sans contact, mais l’objectif est de retrouver de la convivialité, "pour tous ceux qui veulent découvrir le rugby. C'est une belle opportunité de pouvoir faire du sport, de créer du lien parce qu'on a toujours cette cohésion qui existe et c'est le plus important", souligne Alexandre Lefèbvre, salarié du club.

Comme beaucoup, le club a perdu des licenciés. D’autres ne sont pas revenus aux entraînements mais Alexandre Lefèbvre nous le confirme, ils attendent avec impatience une reprise normale, avec plaquage.


Une licence gratuite pour la fin de saison au RCHA - Alexandre Lefèbvre
Crédit : Alexis Vellayoudom



Du judo sur l'herbe et sans combat


Plus loin vers le dojo du club du judo de Segré, c'est une situation atypique. L'herbe a remplacé les tatamis et les survêtements, le traditionnel judogi, "les élèves portent leurs ceintures. Ensuite, on va pratiquer le tendoku renshu, c'est-à-dire des techniques de judo sans partenaire. Et on fait aussi des exercices à deux, sous forme d'exercice en miroir", précise Patrice Deniau, le président de l'ESSHA Judo.



Ce jour-là, ils sont une vingtaine de jeunes entre 6 et 9 ans à regarder Pierre-Yves Moron le professeur reproduire les gestes pour faire un ippon seoi nage, "l'idée, c'est de faire de l'activité physique en règle général, qu'on va adapter avec le judo [...] on va reprendre aussi pas mal de termes japonais, de techniques parce que ça fait plusieurs qu'ils n'ont pas entendu parler de judo". Et les jeunes sont contents, "pendant les dernières semaines, on s'ennuyait un petit peu. Ca épuise donc c'est bien pour les parents parce que ça leur donnait plus de travail", lâche un jeune licencié.


Patrice Deniau sur la reprise du judo
Crédit : Alexis Vellayoudom

De leur côté, les seniors s'entraînent le week-end. Le club n'a pas été épargné par la Covid. Sur les 220 adhérents de la saison 2019/2020, une soixantaine n'ont pas repris, "en début d'année, les gens, qui venaient s'inscrire, avaient une cotisation réduite d'un tiers par rapport à la saison dernière", explique Patrice Deniau. Le club cherche une compensation juste, pour la saison à venir.