Segré. Quels visages a eu la commune du Moyen Âge à nos jours ?

Ce mercredi démarre l'exposition "Segré, le développement d'une ville du Moyen-Âge à nos jours. 12 panneaux reviendront sur l'histoire de la commune, son château, comment elle est devenue une sous-préfecture.

9 novembre 2021 à 15h40 - Modifié : 9 novembre 2021 à 15h46 par Alexis Vellayoudom

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Vous pourrez observer des photos d'archives sur les 12 panneaux d'explications
Crédit : Alexis Vellayoudom

À quoi ressemblait la ville de Segré au Moyen Âge ou pendant la Révolution ? Du 11 au 28 novembre, la commission histoire de Segré présente sa 17ème exposition : Segré, le développement d'une ville du Moyen Âge à nos jours. Une exposition prête depuis un an, mais repoussée en raison du contexte sanitaire. Elle est gratuite et accessible à tous du mardi au dimanche dans le hall du Cargo entre 14h et 18h. Des visites guidées pour les scolaires et d'autres groupes sont possibles en matinée, sur réservation, à partir de 14h les samedis et dimanches pour les visites commentées. 

 

Un château et une ville inondable 

 

Ce sont 12 panneaux et des photos d'archives qui retraceront le passé de Segré. Vous ne pourrez pas voir le château, mais il y en avait bien un à Segré, non loin de la rue Saint-Sauveur, devenue rue Pasteur, "artère commerciale de Segré". La ville, peu peuplée, est longtemps restée inconnue. Elle a bien sûr attiré l'oeil des autorités lors des nombreuses inondations qu'elle a connu, "la ville était très proche du niveau de l'eau de la Verzée. Ce n'est que bien plus tard que des aménagements ont été fait et que le niveau de la ville a été remonté pour éviter les inondations", explique l'iconique Jojo de la commission. 

 

Segré, le développement d'une ville du Moyen Âge à nos jours
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Colette Roman, adjointe à la Culture, invite les Segréens à venir découvrir ce qu'était leur ville : "il y a une évolution au XIXème siècle sur l'essor de la bourgeoisie. On voit par exemple dans la rue Lamartine et Victor Hugo, il y a de très belles maisons. Il y a eu toute la révolution industrielle avec l'installation de la gare et le port grâce auxquels la ville a exporté beaucoup de marchandises. Et ensuite, au XXème siècle, c'est l'habitat ouvrier, les entreprises qui sont venues s'installer à Segré. Les gens connaîtront la tannerie Lepage, la Sacer, les mines de fer et puis tout ce qui a été la reconstruction de la ville après la guerre". 

 

Comment Segré est devenue sous-préfecture au détriment du Lion d'Angers ? 

 

Dans le département, les habitants connaissent Saumur, Cholet, mais peu Segré. Vous pouvez d'ailleurs constater qu'à Angers, aucun panneau de signalisation indique "Segré". Le premier visible est au Lion d'Angers. Vous pouvez légitimement vous demander pourquoi Segré est une sous-préfecture du Maine-et-Loire, l'explication est donnée à l'exposition.

 

Segré est devenue une préfecture au détriment du Lion d'Angers
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

À la Révolution, Segré compte seulement 600 habitants, c'est beaucoup moins que Sainte-Gemmes d'Andigné et Nyoiseau, mais en 1800 son allégeance politique lui permettra d'être choisie au détriment du Lion d'Angers, "dans toute la partie du Haut-Anjou, il fallait trouver une ville fidèle à la République et pendant la Révolution, la seule qui était plutôt Républicaine, c'était Segré alors que toutes les communes alentours étaient royalistes donc Segré a été récompensée", explique Jean Luard, membre de la commission depuis 3 ans. 

La ville a ensuite connu son essor avec l'arrivée d'un tribunal, le développement des chemins de fer puis en 1904, le déménagement de la mairie, installée place du Pilori où se trouvaient les halles médiévales pour s'installer sur son lieu actuel.

 

La commission histoire est toujours à la recherche de pépites

 

Vous pourrez aussi découvrir le changement des lieux, d'anciennes cartes postales et clichés seront exposés aux côtés de photos de l'Ateliers Regards prise de nos jours. Ces photographes amateurs ont essayé de reproduire, le plus fidèlement possible, ces cartes postales en respectant l'angle de vue. Un diaporama défilera des photos d'archives, d'articles de journaux, des photos de Jean Leclerc, le journaliste local. Deux vidéos seront aussi diffusées, une depuis la tour de la loge et l'autre sur la destruction de l'hospice Swetchine. 

L'exposition pourra être prêtée aux communes déléguées, établissements scolaires et entreprises. 

La commission, composée de 8 membres, rappelle : "les plus belles découvertes, elles sont au fond des greniers des Segréens. Avant de jeter ou de vider, appelez nous, on jettera un oeil gratuitement et ça permettra de sauver des trésors". À terme, la commission étendra son travail sur l'ensemble des communes déléguées de Segré-en-Anjou-Bleu. 

Contact pour l'inscription des groupes : Karine Manceau - 02 41 92 31 89