Segréen. Le tribunal administratif de Nantes confirme l'élimination de 635 choucas

Des associations avaient déposé des requêtes contre la dérogation de la préfecture du Maine-et-Loire qui autorisait le prélèvement de 635 choucas sur le Segréen. Le tribunal administratif de Nantes les a rejetées.

14 juin 2022 à 17h23 - Modifié : 14 juin 2022 à 17h26 par Alexis Vellayoudom

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Crédit : Anolis01

Dans le Segréen, 635 choucas seront bien abattus. Le Tribunal administratif de Nantes vient de rejeter les requêtes des associations Crown Life et One Voice. Elles dénonçaient les dérogations de la préfecture qui autorisaient la Fédération départementale des groupes de défense contre les organismes nuisibles à prélever cette espèce protégée.

Au total, c'est 25 % de la population qui va être abattue sur 26 communes du Segréen. Mais selon les associations, cette décision était injustifiée : "lorsque à l’échelle du département les dégâts diminuent, contre toute logique le quota de choucas ‘’à tuer’’ augmente de façon inversement proportionnelle (+135 spécimens par rapport à 2020)". 

 

Des associations "déconnectés des réalités du terrain" pour des syndicats agricoles

 

Dans un communiqué, les syndicats agricoles de la FDSEA et les Jeunes agriculteurs estiment eux que le tribunal a pris une décision de bon sens : "ces oiseaux provoquent de nombreux dégâts aux cultures, notamment en période de semis, et toutes les méthodes d’effarouchement traditionnelles (canons à gaz, mats d’effarouchage…) ont montré leurs limites. Et les dégâts ne sont pas qu’agricoles. Certaines bâtisses sont mises à mal, car cet oiseau niche dans les vieilles pierres et les cheminées, provoquant des dégâts chez les particuliers et les collectivités". 

D'après les syndicats, ce dossier montre le fossé entre les associations et la profession agricole, "des associations composées de quelques extrémistes de la cause animale, déconnectées des réalités du terrain, bardées de juristes qui passent leurs temps à attaquer les décisions de justice, et surtout qui se fichent bien des contraintes de l’agriculture", peut-on lire dans le communiqué. 

De leurs côtés, la FDSEA et les JA interpellent les parlementaires pour proposer une loi pour indemniser les agriculteurs victimes des choucas des tours.