Segréen. Une cellule de protection des familles pour répondre à l'augmentation des violences intrafamiliales et scolaires
En septembre 2024, la compagnie de gendarmerie de Segré mettait en place une cellule de protection des familles, pour faire face à la hausse des cas de violences intrafamiliales. Un an plus tard, le commandant Grégoire Chalmeau se réjouit d'une meilleure prise en charge des victimes et de temps d'enquête réduits.
Publié : 29 octobre 2025 à 15h21 - Modifié : 29 octobre 2025 à 15h26 Marie Chevillard et Alexis Vellayoudom
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"Nous faisons face à une certaine forme de réalité, qui sont les conséquences de la précarité sociale et toutes les infractions que cela peut générer", confie Grégoire Chalmeau. Pour les chiffres, on repassera, ils ne sont communiqués qu'en janvier par le procureur de la République d'Angers. Mais le commandant de la compagnie de gendarmerie de Segré-en-Anjou Bleu l'assure : la tendance des violences intrafamiliales, qu'elles soient dans la sphère privée ou scolaire, est à la hausse. Alors depuis un an, une cellule de protection des familles a été mise en place sur le territoire de la compagnie segréenne. Entretien.
Commandant, cette cellule de protection des familles a été créée depuis un an. Dans quel contexte a-t-elle été mise en place ?
"Elle a été mise en place parce qu'au quotidien, nous faisons face à une certaine forme de réalité qui sont les conséquences de la précarité sociale, sous fond d'alcool, de stupéfiants, et toutes les infractions que cela peut générer dans le champ des violences intrafamiliales et également dans la sphère scolaire. C'est un point identifié par le parquet d'Angers. Les interventions les plus fréquentes, ce sont les violences intrafamiliales, c'est bien sûr tout ce qui concerne la sphère familiale avec les violences physiques, sexuelles et psychologiques. On retrouve aussi le même phénomène dans les enceintes des établissements scolaires. Les réseaux sociaux ont un impact énorme et peuvent entraîner du cyberharcèlement, des violences physiques, des gestes inadaptés ou un rapport au sexe compliqué. Il y a une tendance à la hausse sur ce genre de phénomène. Les raisons sont multiples."
C'est l'équivalent de la Maison de protection des familles à Angers ?
"Alors elle a une fonction similaire, c'est une déclinaison locale. Bien sûr, il y a une interaction, une vraie coordination entre ces deux unités. Et on a créée ça au niveau local parce qu'il y a une vraie réalité, j'avais des vrais impératifs en lien avec les faits pour lesquels nous étions saisis. Les volumes sont tellement importants, qu'on a trouvé des solutions internes pour essayer de faire face à cela, raccourcir les délais d'enquête et répondre avec satisfaction aux problématiques des victimes."
Ça fonctionne comment ?
"Très concrètement, ce sont six gendarmes qui travaillent sur l'ensemble du territoire. Ils ont été sensibilisés ou formés à ce sujet pour répondre, au mieux, aux besoins des victimes. Les gendarmes qui composent cette cellule ont déjà une appétence pour ce contentieux parce qu'il faut quand même une forme de recul, une forme de maturité et de sensibilité. Dans les faits, ça permet de prendre plus facilement les plaintes, les signalements et ils s'occupent des interventions. On a aussi une intervenante sociale sur le département qui peut accompagner les victimes. On est aussi en lien constant avec des structures comme la maison médicale de Segré, un lieu adapté pour accueillir les victimes."
Vous dénombrez plus de victimes ?
"En tout, il y en a de plus en plus à se faire identifier parce qu'on est en 2025, la libération de la parole, pour nous c'est une autre réalité factuelle. Aujourd'hui, beaucoup de personnes ont plus de facilité à dénoncer des faits pour lesquels ils seraient victimes, donc forcément, ça a un impact sur notre activité. Désormais, tout est pris au sérieux. Et puis, il y a aussi souvent des cas de récidives. On constate, par exemple, une hausse des violences dans les cas de séparation."
Il y a une réalité plus prégnante dans le Segréen ?
"Il y a une réalité, en tout cas dans notre métier, à laquelle nous sommes obligés de faire face, notamment sur le grand Segré, mais aussi Les-Hauts-d'Anjou. L'idée est de pérenniser cette cellule. Maintenant, est-ce que ça durera dans le temps ? Je reste prudent quand à cette réponse, parce qu'il y aura peut-être d'autres problématiques ou d'autres réalités dans les années à venir. En tout cas, aujourd'hui, c'est sûr que c'est actuel et nécessaire."
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