MayenneSports

Stade lavallois. Jimmy Roye : « Je ne veux décevoir les gens en faisant l'année de trop »

Jimmy Roye, capitaine du Stade lavallois depuis quatre saisons, s'interroge sur son avenir alors qu'il est en fin de contrat. Il ne s'interdit pas de continuer, ni de prendre sa retraite.

Publié : 23 avril 2025 à 18h05 - Modifié : 23 avril 2025 à 18h12 Cyprien Legeay

Jimmy Roye est en pleine réflexion sur son avenir.
Jimmy Roye est en pleine réflexion sur son avenir.
Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

Jimmy Roye vous êtes en fin de contrat, quel est votre envie en fin de saison ? 

J'aimerais jouer encore dix ans. J'aimerais jouer au foot, ça c'est certain. Mon cerveau aimerait jouer au foot, mon corps peut-être un peu moins, donc on va voir. Il faut qu'on discute des rôles de chacun pour la saison prochaine, parce qu'on vieillit, on prend un peu d'âge.

Vous sentez le poids de l'âge sur votre corps ?

Oui, je le sens. Avec les analystes vidéos, nous avons regardé mes matches juste avant d'arriver sur cette interview. Je suis à 632 matches en carrière, c'est pas mal (rires). Ça commence à faire beaucoup. Je sais que je peux faire une année de plus. Maintenant, je suis en réflexion à me dire : est-ce que ce ne serait peut-être pas l'année de trop ? Je ne veux pas décevoir les gens, je ne veux pas que les gens se disent que je suis un boulet.

 

"Ce sera Laval ou rien"

 

Vous, ou les gens ?

Moi aussi. Je ne voudrais pas finir sur une mauvaise note parce que ça ne me ressemblerait pas. Il y a une grosse réflexion, c'est vraiment du 50-50. Il n'y a pas de langue de bois disant ça, mon cerveau est en pleine réflexion. On va attendre de voir le rôle qu'on me propose. Pour le moment, il n'y a pas eu de discussion avec le club, parce qu'on joue encore quelque chose d'énorme et c'est aussi bien comme ça. Je me mets à leur place, c'est logique. On verra d'ici quatre semaines ou cinq semaines j'espère, ça voudrait dire qu'on est en playoffs.

Jimmy Roye a été titulaire une grosse partie de la saison avant sa blessure.
Jimmy Roye a été titulaire une grosse partie de la saison avant sa blessure.
Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

 

Si vous rempilez, c'est pour rester à Laval ou un challenge ailleurs peut vous intéresser ?

Ce serait Laval. Je ne crois pas que ça m'intéresserait d'aller ailleurs. Je suis bien, j'apprécie mon rôle ici, je me sens bien avec tout le monde : les journalistes, les gens. J'aime bien les gens, j'aime bien ma vie ici. Est-ce que faire déménager ma femme et mon fils pour aller faire un an je ne sais où vaudrait le coup ? Non, je ne suis pas prêt à ça. Ce sera Laval ou rien.

 


"Les semaines qui vont arriver seront déterminantes"

 


Est-ce qu'il peut y avoir un rôle à Laval, mais hors du terrain ?

Peut-être. Ce sont des discussions qu'on doit avoir tous ensemble. Ce sont des réflexions qui doivent rentrer en jeu. Peut-être avoir un rôle différent. Déjà, cette année, je devais normalement un peu moins jouer... Finalement, j'ai encore fait mes matchs. Je me suis blessé, mais je devais moins jouer pour être plus dans un rôle d'encadrement, de capitaine un peu reculé. J'ai quand même beaucoup joué cette année, donc je n'en sais rien. Tu essayes de me mettre en fin de carrière (éclats de rires).

Il doit y avoir une part de tristesse de penser à sa fin de carrière...

Oui, c'est dur. Même en dehors de ça, c'est dur de se sentir moins rapide, moins puissant. Alors, le cerveau fonctionne plus vite, mais des fois, ce n'est pas évident. Mais on est toujours des compétiteurs, on veut toujours jouer. Je pense que si vous demandez à Gonz, à un Yohan (Tavares), un Adéoti, un Malik (Tchokounté), on veut tout gagner. Chaque jeu, on veut le gagner. Quand je nous vois entrer dans les vestiaires, râler parce qu'on a perdu un petit jeu à l'entraînement, je me dis quand même que j'ai encore envie. Donc, c'est une réflexion totale. C'est du 50-50 et les semaines qui vont arriver seront déterminantes.