Stade lavallois. Mercato, avenir, projet de jeu... Olivier Frapolli se livre sur les sujets chauds

Olivier Frapolli, l'entraîneur de Laval, a fait le tour des sujets chauds au Stade lavallois. Entre son avenir, son futur projet de jeu ou encore ses envies pour le mercato qui arrive... Il s'exprime.

21 mai 2024 à 18h57 - Modifié : 21 mai 2024 à 20h04 par Cyprien Legeay

Olivier Frapolli s'est exprimé sur les sujets chauds du Stade lavallois.
Olivier Frapolli s'est exprimé sur les sujets chauds du Stade lavallois.
Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

Pendant plus d'une heure, Olivier Frapolli a tissé le fil de la saison passée avant de se projeter sur la nouvelle. Du bilan d'une saison intense à son avenir en passant par les contours de son mercato à venir : on fait le point.

 

Le bilan de la saison écoulée

"La balance est positive à plus d’un titre même s’il y a un sentiment de ne pas être allé au bout de quelque chose de fantastique. Il y a eu une deuxième partie de saison plus difficile avec des blessures aux mauvais moments comme celle de Malik Tchokounté et Yohan Tavares. On a peut-être aussi manqué d'habitude de jouer ça, à ce niveau-là (la montée). J'ai l'impression que les choses se sont gâtées une fois qu’on a assuré le maintien à Concarneau. Donc est-ce que c’est cette pression qui s’est évacuée ? On a aussi eu des matches qu’on n'a pas su faire tourner notamment Bastia ou Angers.

On a beaucoup de joueurs qui ont fait la meilleure saison de leur carrière. Je pense à Thibaut (Vargas), à Djibril (Diaw). Ça veut dire que le club a bien bossé, que le potentiel de l’équipe a été optimisé même si on peut toujours mieux faire. On se dit que le travail a été fait. Le mérite leur revient, mais ça veut dire que le staff a bien fait son job.

 

Les joueurs en fin de contrats

Nous n'avons pas conservé Marvin (Baudry) et Yasser (Baldé) pour qui c’est la fin d’un cycle. Ce sont des garçons qui ont été merveilleux dans ce qu'ils ont apporté au club. Marvin et Yasser sont des types extraordinaire, qui ont œuvré pour l’équipe.

 

Le futur projet de jeu

Je réfléchis pour voir ce que je peux améliorer. Malgré un passage à vide, on a été une équipe solide, difficile à jouer. On se rend compte que dans ce championnat, ce n'est pas très romantique, mais si on n'a pas ça, on n’y arrive pas. Je remarque aussi qu’on n'a pas assez marqué de but. J'aimerais une organisation où on peut presser plus haut, mettre plus de pression sur l’adversaire. On va chercher des joueurs avec un peu plus de polyvalence. On travaille sur quelques profils qui sont capables d’avoir un poste offensif mais aussi capable d’évoluer derrière en fin de match si on a besoin pour continuer d'attaquer.

Théo Châtelain devrait être prêté en National.
Théo Châtelain devrait être prêté en National.
Crédit : Cyprien Legeay/Oxygène Radio

 

Le mercato à venir

Notre volonté, c’est de réduire un peu l’effectif. Nous voulons passer de 28 à 24 joueurs (dont trois gardiens) en incorporant quelques jeunes. On doit concentrer nos moyens plutôt que de les disperser et si à un moment de la saison, on est un peu juste on fera appel aux jeunes. Pour les postes de pistons, on a envie de les garder, mais on est obligé de travailler aussi sur d’autres pistes si jamais ils devaient partir. On cherche des latéraux offensifs.

On prendra un seul défenseur central si les autres ne partent pas. On cherche de la polyvalence, de la fiabilité en Ligue 2. On fera sûrement un pari, mais on veut les limiter. On veut des joueurs confirmés de Ligue 2 avec un potentiel Ligue 1.

 

Les eventuels départs

Je ne veux pas perdre les trois (Sanna, Vargas et Cherni, ndlr) même si on pense, pour un joueur, qu’on aura du mal à le garder (Amin Cherni). Mon envie, c’est de garder au moins deux des trois. Mais si demain un joueur peux partir multiplier son salaire par quatre en Ligue 1, ce n’est pas l’objectif de le garder.

Vargas et Cherni sont des joueurs convoités.
Vargas et Cherni sont des joueurs convoités.
Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

 

Être plus attractif

On veut rentrer en discussion avec des joueurs qu’on n'aurait pas pu avoir la saison dernière. En mettant le salaire de deux joueurs sur un seul joueur, on pourra être plus persuasif.

 

L'éventualité de payer un transfert

Le président a ouvert le débat et la possibilité de faire un effort. Cela sera fait si on a la conviction que c’est l’élément qu’il nous faut. Il faut que le salaire soit raisonnable, mais s’il faut payer pour libérer, on le fera.

 

Sur son avenir

Ça avance dans le bon sens, il y aura une réponse de ma part en fin de semaine. Il y a quand même de grandes chances que la réponse soit positive. C’est bien d’avoir 3 ou 4 jours pour avoir le temps de réfléchir. Quand je m'engage dans quelque chose, je suis toujours à 200 % donc il faut être sûr d’avoir l’énergie, d’avoir envie d’y retourner. Il y a des chances de repartir sur un nouveau cycle. Avec le président, nous avons longtemps discuté ce matin (mardi). C’est fluide sur la plupart des points, mais nous avons aussi eu des désaccords. Ça a permis de mettre des choses à plat. Ce matin, j’ai vu un président ambitieux, qui sait où il veut aller.

 

Sur son staff

Nous avons eu une discussion avec Anthony Corre (entraîneur des gardiens, ndlr). Il reste un an de contrat à Gilles Bourges tandis que Françis (De Percin) a encore deux ans. Les autres sont en CDI.

 

L'anectode sur la venue de Pablo Pagis cet hiver

On cherchait un attaquant pour suppléer Malik (Tchokounté). On avait des profils qui étaient infaisables pour des raisons financières donc soit on tentait un coup avec un joueur qui joue à l’étranger, soit on prenait un joueur qui n’est pas dans le profil, mais qui allait nous amener quelque chose. On était certains qu’avec Pablo, ça apporterait quelque chose. L’idée était d'associer Pablo avec Malik devant et de jouer à quatre, mais ça n’a pas fonctionné. Pablo et Antonin sont donc entrés en concurrence. On fonctionne beaucoup sur le coup de cœur, je remets en cause mon organisation si j'ai un coup de cœur.

 

 

 

Olivier Frapolli sur son projet de jeu
Olivier Frapolli sur son projet de jeu
Crédit : Cyprien Legeay