Stade lavallois. Pourquoi le club a-t-il vendu plus que les autres années ?

Alors qu'il se ferme ce lundi soir à 20h, le Stade lavallois a connu un mercato agité. Avec trois ventes, l'été 2025 est d'ores et déjà historique puisque Laval n'avait jamais réalisé autant de transactions onéreuse. Owen Kouassi (Lecce), Amin Cherni (Goztepe) et Williams Kokolo (Hanovre) ont rapporté entre 2,7 et 3,5 millions d'euros. Une somme visiblement nécessaire pour que le club puisse subsister en Ligue 2.

Le Stade lavallois n'échappe pas à la crise financière et les revenus se font rares. De quatre millions d'euros il y a deux ans, le club n'a pour le moment acquis que 650 000 euros de droits TV cette saison. La balance des transferts permet donc une forme d'équilibre entre les deux. "Pour financer notre saison, il fallait réaliser certaines sorties avec des profits, explique le président Laurent Lairy. On ne vend pas à tout prix et à n'importe quel prix mais il y a besoin de trouver des produits. Et dans la case produits, il y a ces produits exceptionnels (les ventes, ndlr). Mais ce n'était pas l'objectif. L'objectif premier c'est d'être performant."

D'ailleurs, en fin de saison dernière, les actionnaires majoritaires du club ont remis au pot pour alimenter le compte courant et terminer la saison. "Nous ferons probablement une augmentation de capital, a d'ailleurs envisagé Laurent Lairy. On verra une fois en fonction des produits exceptionnels qu'on va récupérer parce qu'encore une fois, au moment où je vous parle, on ne sait pas où on va Ligue 1 +. On devrait en savoir plus d'ici un à deux mois."

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Les droits TV, la montée en puissance du centre de formation ou encore la rénovation des terrains ont donc amputé les caisses du club. Mais, par dessus tout, le président du Stade lavallois a surtout répété "ne pas vouloir dépenser l'argent qu'il n'a pas". Ainsi, pas de projection, de pari sur le moyen terme ou de recrutement sans les fonds.

"On n'a pas la possibilité d'acquérir un attaquant"

L'équilibre budgétaire avant tout. Le manque de fonds a même empêché l'arrivée d'un attaquant sur le long terme. "On n'a pas la possibilité d'acquérir un attaquant sous contrat deux ou trois ans comme on souhaite le faire. Moi, je ne dépense pas l'argent que je n'ai pas. Cela pour ne pas subir une masse salariale encadrée, nous ne voulons pas d’une paire de menottes aux poignets."

Dans quelques semaines, le Stade lavallois devrait d'ailleurs faire rentrer ce qui peut s'apparenter à une quatrième vente avec les indemnités de formations liées au transfert de Nordi Mukiele. Passé du PSG à Sunderland, le joueur va rapporter environ 300 000 euros dans les caisses du club. Un montant qui n'est, pour le moment, pas pris en compte et qui sera la cerise sur le gâteau.