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Transat Café L'Or. Fabrice Amedeo : « J'ai vraiment pris énormément de plaisir »

Fabrice Amedeo est arrivé ce jeudi en prenant la 16e position de la classe imoca sur la Transat Café L'Or. Le Segréen dit avoir pris du plaisir lors de cette traversée de l'Atlantique.

Publié : 14 novembre 2025 à 17h00 - Modifié : 14 novembre 2025 à 17h02 Cyprien Legeay

Fabrice Amedeo, avec son binôme Andreas Baden, à l'arrivée en Martinique.
Fabrice Amedeo, avec son binôme Andreas Baden, à l'arrivée en Martinique.
Crédit : Jean-Louis Carli / Alea

Le Segréen Fabrice Amedeo a bouclé la transat Café L'Or, avec Andreas Baden, en 18 jours, 3 heures, 11 minutes et 10 secondes. Il prend la 16e place de la classe imoca sur FDJ United - Wewise. Le navigateur a avoué avoir retrouvé le plaisir de la navigation après les tumultes connus depuis deux ans. Entre-guillemets.

Une transat réussie

«On a passé du bon temps en mer, c'était une super transat. La première nuit a été un peu compliquée pour la sortie de La Manche et après c'était que du bonheur, des conditions relativement faciles. On a un vieux bateau, on ne va pas très vite avec, mais on s'est beaucoup amusé, on a tenté quelques coups audacieux de temps en temps. Il y a deux ans, c'était un peu la cour des miracles, mon bateau n'était pas prêt, j'avais eu plein de problèmes. Je venais de recruter l'équipe actuelle qui a sauvé le projet. Cette année, deux ans après, l'équipe a fait un super boulot et je les remercie.

On n'a rien cassé, je crois qu'on n'a cassé qu'un élastique sur l'ensemble de la transat. Encore une fois, j'ai eu beaucoup de plaisir d'être en mer, à se bagarrer un petit peu, à essayer de faire marcher le bateau. C'était vraiment génial. C'est un vieux bateau de 2006 donc on a fait, je pense, le maximum. Après, on peut toujours faire mieux, mais on est quand même assez content. On a bien poussé sur le bateau, on a fait ce qu'on pouvait, on s'est bien amusé.»

Fabrice Amedeo et Andreas Baden sur FDJ United - Wewise.

Le bonheur de la navigation retrouvé

«C'est beaucoup de bonheur, beaucoup de satisfaction. J'ai traversé pas mal de difficultés depuis deux ans avec mon projet. Le plaisir était un peu absent sur l'eau, ça devenait plus difficile. Là, j'ai vraiment pris énormément de plaisir, j'étais hyper heureux d'être en mer. C'est de bon augure pour la suite. Je suis parti un peu fatigué après un Vendée Globe et deux ans difficiles. Là, j'arrive plein de bonne énergie, avec l'envie de continuer à naviguer et de faire des belles choses et de partir sur le Vendée Globe 2028. C'est un peu la crise économique en ce moment, donc c'est compliqué de trouver des partenaires pour changer de bateau. Mais c'est vraiment l'objectif principal.

On a pris plaisir parce qu'on était les deux sur le bateau. Après, c'est vrai que c'est frustrant quand même de ne pas (il coupe)... On se traîne quoi. Les leaders, ils font des moyennes à 28 nœuds, nous, on n'a jamais fait 18. On ne va pas se comparer non plus à ces grands champions, mais je pense qu'avec un bateau plus rapide, il y a moyen de s'amuser un peu plus.»

L'amitié franco-allemande à bord

«La vie à bord avec Andréas elle est très facile, parce qu'il passe son temps à ranger, à nettoyer. Il est très organisé, c'était parfait. Moi, je suis un peu plus bordélique, c'est le côté plus latin, donc on s'est très bien entendus. On a parlé les trois langues à bord, ça c'est sympa. J'ai grandi dans une culture de l'amitié franco-allemande. Mes parents, c'est une génération d'après-guerre qui était très marquée justement par les conflits avec l'Allemagne et la volonté de ce rapprochement avec la culture allemande. J'ai fait Allemand première langue à l'école, c'était hyper important pour mes parents. Du coup, naviguer avec un Allemand, c'est hyper riche, je suis super heureux, on a fait une super traversée. C'est aussi à l'image de l'amitié entre nos deux peuples, je trouve ça génial.»