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V and B Fest' 2025. "On prend en charge de plus en plus de situations" : les bénévoles prévention veillent sur les festivaliers

Dès la première journée du V and B Fest' à Château-Gontier, une soixantaine de bénévoles prévention est mobilisée pour veiller sur les festivaliers. Avec de plus en plus de travail selon les associations Avenir santé et Les Catherinettes : il n'y a pas forcément plus de cas, mais ils sont davantage signalés.

Publié : 21 août 2025 à 21h29 par Marie Chevillard

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Madeline Leleu, d'Avenir santé, et Mélanie Gourvès, des Catherinettes, s'occupent de la prévention.
Crédit : Marie Chevillard

La fête a battu son plein dès le premier jour du V and B fest' à Château-Gontier, ce jeudi 21 août, pour cette première édition du festival à quatre jours. Près de 160 000 festivaliers sont attendus jusqu'à dimanche soir, pour profiter des concerts de Kendji Girac, Rilès, Kimberose, Justice, Oxmo Puccina, Mika et même Vald, en remplacement express d’Hamza ce vendredi.

Mais pour que tout le monde puisse profiter de la fête, les bénévoles prévention veillent : ils sont une soixantaine chaque jour à faire des maraudes sur le site des concerts et du camping, en plus de leur présence à l’espace prévention sur le festival. Leurs missions concrètes ? "Ils donnent du matériel de prévention, mais surtout ils discutent avec les festivaliers et signalent tout problème si besoin", précise Madeline Leleu, coordinatrice pour l’association Avenir santé depuis 2014. Avec l'association Les Catherinettes, elles coordonnent l'espace prévention sur le site du festival. Y est même présente une psychologue spécialisée dans la prise en charge des psychotraumatismes

 

Des bénévoles formés, mais tous concernés

 

Si les bénévoles ont été spécialement formés pour le festival pendant une demi-journée par les Catherinettes, tout le monde peut agir, souligne Mélanie Gourvès, la directrice des Catherinettes depuis 2022. "Ça peut être une personne qui est toute seule, qui a l'air désorientée ; la nuit, les personnes peuvent aussi avoir froid ; parfois, certaines font des crises d'angoisse, à cause de la foule. Sur les violences sexistes et sexuelles, ça peut être, par exemple, si on voit une fille toute seule, ne pas hésiter de lui demander si ça va, si elle veut qu'on attende avec elle".

Des bons réflexes à acquérir pour toutes et tous, selon elle. "Il y a une responsabilité à avoir et à être en alerte sur ces sujets-là, même quand on est festivalier. Plus les festivaliers agiront au moment où ils sont témoins, moins on aura de travail."

Mélanie Gourvès "Il y a une responsabilité à avoir et à être en alerte sur ces sujets-là"
Crédit : Marie Chevillard

Ce qui n'est pas encore le cas, à en croire les deux responsables associatives. "On est de plus en plus sollicitées, affirme Madeline Leleu. Il y a un changement de comportement, mais c'est difficile de savoir si c'est parce que les gens font attention ou parce que la société fait déjà plus attention et donc ça rejaillit sur le festival... je pense que c est un peu des deux."

 

"C'est en train de devenir un réflexe en milieu festif"

 

Mélanie Gourvès, elle aussi, nuance sa réponse concernant les dispositifs de violences sexistes et sexuelles. "On est de plus en plus visibles des publics, on est de plus en plus sollicité et on prend en charge de plus en plus de situations... Mais ce n'est pas une histoire de nombre de cas, c'est une histoire de visibilité. C'est en train de rentrer dans un réflexe de fréquentation de milieu festif, d'aller signaler les comportements problématiques, parce qu'on sait qu'il y aura des conséquences pour les auteurs."

Observent-elles un changement de comportement chez les festivaliers ?
Crédit : Marie Chevillard

Si vous êtes témoin d’une violence sexiste ou sexuelle sur le festival, ou que vous voyez une personne en détresse, victime de coma éthylique ou autre, un conseil : vous adresser à un membre de l’organisation, bénévole, agent de sécurité ou membre du pôle prévention (avec des chasubles violettes, blanches ou bleues).