Au Mondial du Lion, des vétérinaires mayennais inspectent les chevaux

Le Mondial du Lion a débuté ce matin avec les épreuves de dressage, mais les 118 chevaux ont d'abord du passer devant l'inspection vétérinaire.

20 octobre 2022 à 13h31 par Alexis Vellayoudom

Marc de Beaudrap - Mondial du Lion_19 10 22_AVC
Marc de Beaudrap inspecte depuis plusieurs années le chevaux du Mondial du Lion
Crédit : Alexis Vellayoudom

Aucun cheval ne manquait à l'appel ce matin pour le début de l'épreuve de dressage des chevaux de 6 ans. Hier, les 118 engagés dans ce championnat international de concours complet pour jeunes chevaux sont d'abord passés par l'inspection médicale. Une étape importante pour les chevaux et réalisée par des vétérinaires locaux. 

 

Une inspection minutieuse

 

Devant nos yeux, les chevaux passent un à un devant un vétérinaire de la Fédération équestre international et des jurys. Sous l'oeil professionnel de Marc de Beaudrap, vétérinaire à la clinique équine de Meslay-du-Maine : "le cheval qui va passer, on fait un tour rapide pour vérifier qu'il n'y a pas de plaies, pas de déformations, pas de gonflements. Et après, on le fait trotter en ligne droite aller-retour pour vérifier si le cheval boite ou pas. Pour le moment, il n'y a pas d'anomalies sur la locomotion. Comme vous pouvez voir, il y a un sol en sable qui a été mis, de bonne qualité, en ligne droite pour que l'analyse du cheval soit la meilleure possible". 

 

 

Reportage pendant l'inspection des chevaux
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Lui et 16 autres confrères interviennent depuis une vingtaine d'années sur le Mondial du Lion. La clinique de Meslay-du-Maine travaille sur les chevaux de courses et de selles, certains vétérinaires suivent des cavaliers français, "pour les Jeux olympiques, on peut être amené à intervenir du fait de notre connaissance", précise Marc de Beaudrap.

 

En cas d'anomalie, direction la prison

 

Si le vétérinaire détecte une blessure ou un boitement sur le cheval, il le mettra en prison, un terme désigné pour l'envoyer pour une seconde inspection, "là, ce qu'on appelle le vétérinaire prison, fait un examen assez rapide pour être capable de voir si le cheval est apte à concourir ou pas et de donner après un résumé à la fois aux jurys et aux vétérinaires qui l'a mis en prison", raconte Marc de Beaudrap.

Les professionnels de la clinique de Meslay-du-Maine peuvent intervenir à tout moment sur la compétition, "il y a une équipe vétérinaire présente toute la semaine du concours pour s'occuper de la bobologie, pour vérifier qu'il n'y a pas d'anomalie. On intervient aussi pendant les épreuves, si les chevaux se blessent. On est en quelques sortes les vétérinaires d'urgences, le Samu", raconte le Mayennais.  

 

Une seconde visite après le cross

 

Ce n'est pas un secret, l'épreuve du cross programmé le samedi demande un effort considérable pour les chevaux. En plus de la trentaine d'obstacles à franchir, ces jeunes montures doivent aussi gérer pour la première fois un public nombreux. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des chutes comme celle de l'Angevine Héloïse Le Guern et de son cheval Carentina d'Orvaux Z, l'année dernière. Éprouvante sur le plan musculaire, il est donc non négociable de passer une seconde inspection le dimanche matin à l'issue de l'épreuve pour juger la récupération du cheval et décicer s'ils sont aptes pour l'épreuve de saut d'obstacles.

 

Nicolas Touzaint - Mondial du Lion_19 10 22_AVC
Le français Nicolas Touzaint passe son cheval à l'inspection
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

"C'est des jeunes chevaux qui seront amenés à être vue sur des échéances importantes comme les Jeux olympiques et tout ça. Donc, effectivement à l'issue du cross, il y a des chevaux qui peuvent être boiteux, qui peuvent avoir des lésions musculaires, tendineuses, osseuses", analyse le vétérinaire de Meslay-du-Maine. Donc en général, quand vraiment ça, c'est mal passé, ils ne les représentent pas le dimanche matin, mais de temps en temps, les chevaux représentés ne sont pas toujours en parfaite forme et c'est là, que c'est important de juger d'être capable de juger si les chevaux ont suffisamment récupéré de leur cross pour partir sur le saut d'obstacle", confie-t-il ensuite. 

Et le vétérinaire souligne : "le mercredi, c'est plus rare. Par contre le dimanche matin, une fois qu'ils ont subi le cross, c'est beaucoup plus courant d'avoir des chevaux qui sont éliminés à l'issue de la visite vétérinaire". Lors de ces examens, les vétérinaires restent dans un rôle de conseil, ce sont les jurys qui prennent la décision finale, d'accepter ou non un cheval pour la compétition. La compétition continue cet après-midi avec le dressage des chevaux de 7 ans.